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Cannes 2024 : un court métrage de Judith Godrèche rejoint la Sélection officielle

Par : Arnaud Combe
7 mai 2024 à 16:00

Intitulé Moi aussi, le court métrage de Judith Godrèche sera présenté lors de la cérémonie d’ouverture d’Un certain regard, en salle Debussy du Palais des festivals et au Cinéma de la plage, en accès libre, le 15 mai.

La force du collectif

Devenue fer de lance de la lutte contre les abus sexuels dans le cinéma français, Judith Godrèche poursuit son sillon militant avec son nouveau court métrage, inspiré de témoignages de victimes. Moi aussi est décrit par le festival comme un film “en forme d’œuvre chorale composé de récits personnels énoncés par fragments et met en scène ce chemin âpre, mais salvateur, de la douleur sans mots au début d’une libération par la parole”

Moi aussi, un court métrage inédit de Judith Godrèche présenté à #Cannes2024 !

L'actrice signe une œuvre chorale qui met en lumière les récits de victimes de violences sexuelles.

Le Festival de Cannes fera résonner ces témoignages le 15 mai, lors de la cérémonie d’Ouverture du… pic.twitter.com/KTr7ZDIzoc

— Festival de Cannes (@Festival_Cannes) May 7, 2024

“Emmanuelle” d’Audrey Diwan sera dévoilé au Festival de Saint-Sébastien

Par : Arnaud Combe
7 mai 2024 à 13:59

Alors qu’il était fortement pressenti pour faire sa première au Festival de Cannes, Emmanuelle d’Audrey Diwan sera finalement présenté en ouverture de la 72e édition du Festival de Saint-Sébastien durant lequel il concourra en compétition.

Un film à histoires

Après l’adaptation du récit d’Annie Ernaux, L’Événement, avec laquelle elle décrochait le Lion d’or en 2021, c’est vers le roman culte d’Emmanuelle Arsan, que la cinéaste a jeté son dévolu avec Noémie Merlant dans le rôle-titre.  

Coécrit en anglais avec la réalisatrice et scénariste Rebecca Zlotowski, Emmanuelle suit l’histoire d’une femme à la recherche du plaisir perdu. Un voyage d’affaires à Hong Kong occasionnera plusieurs rencontres, dont une avec Kei, un homme qui lui échappe constamment. Naomi Watts, Will Sharpe (The White Lotus), Jamie Campbell Bower (Stranger Things), Chacha Huang, Luàna Bajrami et Anamaria Vartolomei graviteront autour de l’actrice française.  

Emmanuelle d’Audrey Diwan. En salles le 25 septembre 2024.  

Kristen Stewart et Oscar Isaac formeront un couple vampirique dans “Flesh of the Gods”

Par : Arnaud Combe
7 mai 2024 à 13:02

Il y a douze ans, le personnage vampirique Bella Swan dans la saga culte, Twilight (2008-2012) propulsait la carrière de Kristen Stewart. Cette année, l’actrice américaine (que l’on verra prochainement à l’affiche de Love Lies Bleeding, une romance lesbienne sur fond de vengeance façon Thelma et Louise), renoue avec les vampires dans un film du réalisateur canadien Panos Cosmatos (Mandy) et dans lequel elle troque Robert Pattinson contre Oscar Isaac. 

De retour chez les créatures nocturnes

Intitulé Flesh of the Gods, le film suit un couple marié, Raoul (Oscar Isaac) et Alex (Kristen Stewart), qui quitte chaque soir sa vie luxueuse pour s’amuser dans le monde de la nuit de Los Angeles jusqu’à une rencontre avec une mystérieuse femme qui les entraîne dans un monde surréaliste et glamour d’hédonisme.

[Trailer] Adam Driver défie les lois du temps dans “Megalopolis”

Par : Arnaud Combe
6 mai 2024 à 10:24

À quelques jours de l’ouverture du 77e Festival de Cannes, auquel il concourra à la Palme d’or, le nouveau film de Francis Ford Coppola, Megalopolis, se dévoile dans un premier extrait vertigineux. On y voit Adam Driver perché au sommet d’un gratte-ciel d’une ville aux allures new-yorkaises. Alors qu’il s’apprête à sauter dans le vide, il panique et arrête le temps pour éviter sa chute. Autour d’Adam Driver, on retrouvera Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Shia LaBeouf, Jon Voight, Jason Schwartzman, Talia Shire et Dustin Hoffman… un casting parfaitement calibré pour une Palme d’or.

Dans un message posté sur Instagram, Francis Ford Coppola a accompagné la publication du teaser d’un message en l’honneur de son épouse, la scénariste et réalisatrice Eleanor Coppola, décédée le 12 avril dernier : “Megalopolis a toujours été un film dédié à ma chère femme Eleanor. J’avais vraiment espéré fêter son anniversaire avec elle ce 4 mai. Malheureusement, cela n’a pas été le cas, alors permettez-moi de vous partager à tous un cadeau en son nom.” 

Mûrie depuis près de quatre décennies par le cinéaste américain, cette fresque nous plongera dans une Amérique aussi moderne qu’imaginaire.

Pourquoi les scènes de sexe sont-elles en chute libre dans les productions US ?  

Par : Arnaud Combe
3 mai 2024 à 15:46

Le sexe serait-il en train de déserter le grand écran ? C’est ce qu’avance la récente étude menée par Stephen Follows dans The Economist qui note une bascule dans la représentation du sexe dans les productions américaines. À partir de données statistiques, l’analyste révèle que le niveau de contenu sexuel au cinéma a chuté de près de 40 % depuis le début du siècle.

Le rapport indique que la moitié des longs métrages d’outre-Atlantique ne comprendrait plus la moindre référence sexuelle. Une régression qui s’observe également à la télévision, où, malgré la plus grande liberté de contenu fournie par Netflix et HBO, les scènes de sexe classique demeurent minoritaires selon l’enquêteur. Cependant, lorsque ces séquences sont abordées, elles se révèlent nettement plus explicites qu’auparavant, exhibant davantage la nudité masculine. Certaines pistes sont avancées pour expliquer cette régression.  

Hollywood au temps de la Gen Z

Hollywood semble se mettre au diapason des tendances contemporaines, qui battent en brèche les modèles traditionnels de l’amour romantique au profit de relations amicales. D’après la dernière étude du Center for Scholars and Storytellers de l’Université de Californie (UCLA), près de la moitié des cinéphiles de la génération Z veut voir moins de scènes de sexe à l’écran. Lassé·es par une représentation de la sexualité jugée trop superflue et inutile à l’intrigue, les spectateur·ices de la génération née entre 1997 et 2010 exhortent l’industrie cinématographique à se faire davantage le miroir de leur réalité, marquée par une baisse de fréquence des rapports sexuels. Ils souhaiteraient davantage voir des relations “asexuelles et aromantiques”.  

Le succès récent du film Slow de la réalisatrice lituanienne Marija Kavtaradze, lauréate prix de la mise en scène à Sundance l’an dernier, dans lequel elle aborde l’asexualité, vient confirmer l’émergence de ce nouveau mouvement culturel.  

La course au box-office

Outre les déclarations de certain·es spectateur·ices, critiques et journalistes américain·es qui attribuent l’orientation plus puritaine d’Hollywood à l’avènement du mouvement #MeToo ainsi qu’à la prédominance des films de super-héros centrés sur des personnages célibataires, cette tendance s’explique surtout par des raisons économiques. Considéré comme trop clivant par l’industrie cinématographique, qui ne cesse de se standardiser pour toucher le public le plus large, le sexe constitue un large frein dans la course frénétique au box-office.

Dans “Dire vrai”, Isild Le Besco revient sur sa relation d’emprise avec Benoît Jacquot 

Par : Arnaud Combe
2 mai 2024 à 12:40

Après le témoignage de Judith Godrèche, l’actrice et réalisatrice Isild Le Besco décrypte à son tour les prédations exercées sur elle par le cinéaste Benoît Jacquot dans un récit autobiographique, Dire vrai, paru aux éditions Denoël.  

“Dire que Benoît m’a violée, c’est évident.” C’est en ces termes que l’actrice Isild Le Besco dépeint la relation destructrice qu’a entretenue avec elle le réalisateur Benoît Jacquot. Elle qui n’avait que 16 ans lorsqu’elle a entamé sa relation avec le cinéaste sur le tournage de Sade, décrit les cinq années d’emprise, de violences physiques et psychologiques qu’elle a vécues à ses côtés ; une gifle à Venise, un coup de poing dans le ventre à Dakar, ou encore des insultes parce qu’il la trouve trop grosse…

“Dire que Benoît m’a violée, c’est évident”

Alors qu’en février dernier, elle affirmait dans les pages du Parisien qu’il serait “probable qu’à un moment” elle porte plainte contre lui ainsi que contre Jacques Doillon, l’actrice de 41 ans explique à la fin de son récit ne pas encore être prête à porter plainte en déclinant les appels d’enquêteurs de la brigade des mineurs qui souhaitent l’entendre.  

“Je n’ai pas envie de me confronter encore à ces institutions poussiéreuses, pensées et régies par des hommes. (…) C’est déjà tellement éprouvant d’écrire. De nommer. De faire face à ses maux”, argue l’actrice avant de s’interroger sur la définition même du viol. “On imagine un acte physique, une fille qui se fait prendre de force alors qu’elle ne veut pas. Avant de me violer physiquement, Benoît a violé mon esprit. Il y est entré dès le début du tournage de ‘Sade’, puis un peu plus, jour après jour, jusqu’à me gagner complètement. J’étais une adolescente et je lui ai donné mon entière confiance. Il s’est substitué à mon père, à ma mère, à toute figure d’autorité. En cela son viol est aussi incestueux.” 

Dire vrai d’Isild Le Besco, paru le 1er mai 2024 aux éditions Denoël. 176 pages, 18 euros.

Wagner Moura à l’affiche du thriller politique “L’Agent secret” de Kleber Mendonça Filho

Par : Arnaud Combe
2 mai 2024 à 10:03

Après une incursion virtuose dans le documentaire avec Portraits fantômes dans lequel il auscultait avec nostalgie les évolutions de sa ville natale, Recife, par le prisme de l’histoire des salles de cinéma qu’il a jadis fréquentées, le cinéaste brésilien Kleber Mendonça Filho revient à un nouveau projet de fiction.  

Un thriller politique

Baptisé L’Agent secret, le film se présente comme un thriller politique se déroulant à la fin des années 1970, pendant les dernières années de la dictature militaire brésilienne, avec en tête d’affiche l’acteur de Civil War, Wagner Moura.  

Il jouera le rôle de Marcelo, un professeur d’université d’une quarantaine d’années en fuite. Il voyage de São Paulo à la ville balnéaire de Recife pendant la semaine du carnaval, dans l’espoir de retrouver son fils. Mais, il découvre bientôt qu’il a été suivi et espionné par des voisins dans son nouveau refuge, ne lui laissant aucune échappatoire possible aux tentacules de la corruption.  

[Trailer] Dans “Marcello Mio”, Chiara Mastroianni devient le fantôme de son père

Par : Arnaud Combe
30 avril 2024 à 11:04

Six ans après son mélodrame Plaire, aimer et courir vite (2018) dans lequel il abordait le sida sous le prisme de l’intime, Christophe Honoré revient de nouveau en compétition officielle au prochain Festival de Cannes avec son nouveau film Marcello Mio qui scelle sa septième collaboration avec Chiara Mastroianni, débutée en 2007 avec Les Chansons d’amour

La fille est son père

Cette fois, l’actrice décide de faire revivre la figure de son père à travers elle. Elle se fait appeler Marcello, s’habille comme lui et tient à ce qu’on la considère désormais comme un acteur. Autour d’elle, gravite une galaxie d’acteur·ices qui jouent leur propre rôle. Sa mère, Catherine Deneuve (vue dans Les Bien-Aimés en 2011), son ancien époux, Benjamin Biolay (vu dans Chambre 212 en 2019), Melvil Poupaud, Fabrice Luchini et Nicole Garcia croient à une blague temporaire, mais Chiara est résolue à ne pas abandonner sa nouvelle identité.  

Le film entérine également une nouvelle collaboration entre le cinéaste et le musicien Alex Beaupain qui signe la partition de la chanson originale du film.

Marcello Mio de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve et Benjamin Biolay. Sortie en salles le 22 mai 2024.  

[Trailer] “Le Deuxième acte” de Quentin Dupieux : qui est (vraiment) le personnage principal ?

Par : Arnaud Combe
29 avril 2024 à 13:27

À deux semaines du prochain Festival de Cannes, Quentin Dupieux dévoile le trailer de Deuxième acte qui fera l’ouverture, le 14 mai. Pas d’images du film, mais brisant le quatrième mur, Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard et Manuel Guillot tentent de pitcher le synopsis en revendiquant la primeur du rôle principal. 

Si la bande-annonce jette le doute sur le ou la véritable protagoniste de l’intrigue, le communiqué du Festival de Cannes présente la comédie ainsi : Florence veut présenter David, l’homme dont elle est follement amoureuse, à son père Guillaume. Mais David n’est pas attiré par Florence et souhaite s’en débarrasser en la jetant dans les bras de son ami Willy. Les quatre personnages se retrouvent dans un restaurant au milieu de nulle part. 

Ce treizième long métrage qui affiche une durée de 1 h 16 sortira simultanément à sa projection cannoise.

Cannes 2024 : Lily Gladstone, Eva Green, Hirokazu Kore-eda… Le jury au complet

Par : Arnaud Combe
29 avril 2024 à 09:59

À quinze jours du lancement de la 77e édition du Festival de Cannes, on connaît désormais la composition du jury qui remettra le palmarès. Si la compétition de la sélection officielle présente une sous-représentativité des femmes (sur les 19 films annoncés en compétition, seuls quatre sont réalisés par des femmes, soit un total de 21%.), le jury de cette 77e édition semble corriger ce déficit. Sous la présidence de Greta Gerwig, quatre hommes et quatre femmes officieront pour départager les vingt-deux films en compétition. 

5 femmes et 4 hommes

La réalisatrice de Barbie pourra compter sur deux acteurs français de renommé mondiale : l’actrice Eva Green, ainsi que le comédien et producteur Omar Sy que nous verrons prochainement The Killer de John Woo. Ils seront accompagnés par l’actrice amérindienne Lily Gladstone. Remarquée en 2016 dans Certaines Femmes de Kelly Reichardt, et en 2023 pour son rôle dans Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese, présenté hors compétition à Cannes qui lui a valu une nomination aux Oscars pour la meilleure actrice, elle officiera comme benjamine du jury. 

Le reste du jury sera composé par des habitués du Festival de Cannes. À commencer par le japonais multiprimé Hirokazu Kore-eda. Palme d’or en 2018 pour Une affaire de famille, il présentait en compétition l’an dernier L’Innocence, auréolé du prix du meilleur scénario. On retrouvera également la réalisatrice libanaise Nadine Labaki. Résidente de la Cinéfondation en 2004, la réalisatrice était déjà venue sur la Croisette en tant que réalisatrice pour présenter son premier long-métrage Caramel à la sélection de la Quinzaine des réalisateurs en 2007. En 2018, le Prix du Jury avait été décerné à son cinquième long-métrage, Capharnaüm

Plébiscité lors des derniers Goya avec son dernier film Le cercle des neiges, le cinéaste et producteur espagnol Juan Antonio Bayona est également de la partie avec Pierfrancesco Favino. L’acteur italien a déjà foulé le tapis rouge en 2019 pour présenter le Traître de Marco Bellocchio et Nostalgia de Mario Martone, en compétition en 2022.  

Le dernier membre du jury se compose de la scénariste et photographe turque Ebru Ceylan, collaboratrice de longue date des films de son mari Nuri Bilge Ceylan.  

Pour ses 20 ans, Cannes Classics nous promet une riche programmation

Par : Arnaud Combe
26 avril 2024 à 10:43

Que ce soient des chefs-d’œuvre reconnus ou des films plus confidentiels, la section Cannes Classics œuvre depuis vingt ans à présenter des films patrimoniaux dans des copies restaurées. Après avoir appris que la première partie du Napoléon d’Abel Gance ouvrira Cannes Classics, la sélection célébrera de nombreux anniversaires lors de cette édition 2024 dans un programme extrêmement riche et varié. 

Anniversaires et hommages

Pour fêter le centenaire de la Colombia, le Festival projettera Gilda, film de Charles Vidor sorti en 1946 et restauré sous la supervision de Grover Crisp. Paris Texas, lauréat de la Palme d’or en 1984, fêtera également ses 40 ans en présence de Wim Wenders. Le film ressortira en France le 3 juillet 2024.  

Il y a soixante ans, Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy décrochait la récompense suprême au Festival de Cannes. Cette année, la société Ciné-Tamaris présentera une restauration 4K du chef-d’œuvre de Demy accompagné du documentaire de Florence Platarets, Jacques Demy, le rose et le noir.  

D’autres maîtres du cinéma seront également mis à l’honneur comme Akira Kurosawa en projetant une restauration 4K de son film culte Les Sept Samouraïsqui fête ses 70 ans. Frederick Wiseman sera présent pour assister à la projection de son film Law and Order, restauré en 4K à partir du négatif image 16mm. Raymond Depardon assistera à la projection de son film Les Années déclic, restauré en 4K sous la supervision de Claudine Nougaret.  

L’ultime film de Jean-Luc Godard

Après avoir projeté l’an passé Film annonce du film qui n’existera jamais : “Drôles de Guerres”, le Festival de Cannes diffusera de nouveau en première mondiale un film inédit de Jean-Luc Godard intitulé Scénarios. Décrit par le communiqué comme le “geste ultime de 18 min, réalisé, littéralement, la veille de sa mort volontaire”, Scénarios sera assurément un temps fort de Cannes Classics. Cette projection sera accompagnée d’un film de 34mn, “dans lequel, mêlant images fixes et images mobiles, à mi-chemin entre la lecture et la vision, [le cinéaste] exposait le projet de Scénarios.” Fabrice Aragno, assistant de Jean-Luc Godard, et Mitra Farahani, productrice, seront présents. 

Événements  

Gilda de Charles Vidor (1946)
Paris Texas, de Wim Wenders (Palme d’or 1984)
La Vérité est révolutionnaire – L’Aveu (2024) de Yannick Kergoat, écrit par Edwy Plenel ; l’un des dix  épisodes de la série documentaire “Le Siècle de Costa-Gavras”, consacré à l’histoire de L’Aveu (1970) 
Scénarios (2024), l’ultime film de Jean-Luc Godard
Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa (1954)
Law And Order de Frederick Wiseman (1969)
Les Années déclic de Raymond Depardon (1984)
Bye Bye Brasil de Carlos Diegues
Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy accompagné du documentaire Jacques Demy, le rose et le noir de Florence Platarets (2024)

Documentaires

Faye de Laurent Bouzereau (États-Unis)
Jim Henson Idea Man de Ron Howard (États-Unis)
Walking in the Movies de Lyang Kim (Corée du Sud)
Jacques Rozier, d’une vague à l’autre d’Emmanuel Barnault (France)
Elizabeth Taylor : The Lost Tapes de Nanette Burstein (États-Unis)
François Truffaut, Le Scénario de ma vie de David Teboul (France)
Il était une fois Michel Legrand de David Hertzog Dessites (France)

Copies restaurées

Viols en première page de Marco Bellocchio (Italie/France, 1972)
The Sugarland Express de Steven Spielberg (États-Unis, 1974)
Camp de Thiaroye d’Ousmane Sembène et Thierno Faty Sow (Sénégal/Algérie/Tunisie, 1988)
Johnny Got His Gun de Dalton Trumbo (États-Unis, 1971)
Rosora a la 10 (Rosaura à dix heures) de Mario Soffici (Argentine, 1958)
Tasio de Montxo Armendáriz (Espagne, 1984)
La Rose de la mer de Jacques de Baroncelli (France, 1947)
Bona de Lino Brocka (Philippines, 1980)
Manthan (The Churning) de Shyam Benegal (Inde, 1976)
Shanghai Blues de Tsui Hark (Hong Kong, 1984)
Quatre nuits d’un rêveur de Robert Bresson (France/Italie, 1971)

Le cinéaste Laurent Cantet est mort à 63 ans

Par : Arnaud Combe
25 avril 2024 à 15:48

Nous apprenons ce jeudi 25 avril la disparition du cinéaste Laurent Cantet. “Il est mort ce matin à Paris de maladie”, a indiqué son agent Isabelle de la Patellière à l’AFP. Le réalisateur de 63 ans travaillait sur son nouveau film intitulé L’apprenti, dont la sortie était prévue en 2025.

En adaptant le roman de François Bégaudeau Entre les murs, qui explorait le quotidien d’une classe d’un collège parisien, Laurent Cantet avait reçu des mains de Sean Penn la Palme d’or du Festival de Cannes, en 2008.  

En abordant de front la question politique et sociale, le cinéaste s’était imposé comme un réalisateur central dans le cinéma français. De son premier film très remarqué, Ressources humaines, auréolé du César du meilleur premier film en 2001 (et qui avait révélé Jalil Lespert), à L’Atelier (2017) en passant par Arthur Rambo (2021), Laurent Cantet employait la caméra comme un outil qui sonde les relations humaines, dans l’articulation de l’intime et du public.

Nous reviendrons plus longuement sur son œuvre dans les prochains jours.

Cannes 2024 : la Queer Palm dévoile son affiche  

Par : Arnaud Combe
25 avril 2024 à 14:01

Pour l’affiche de son édition 2024, la Queer Palm – qui récompense depuis 2010 au Festival de Cannes un long-métrage et un court-métrage, toutes sections confondues, traitant de la diversité sexuelle et de genre –, a choisi de mettre en lumière le travail de Sandra Lazzarini. Photographe autodidacte, l’Italienne évoque à travers ses clichés l’empreinte du temps qui passe sur les corps féminins avec une douceur et une bienveillance soulignées par son emploi de tons pastels. 

Extraite d’une série intitulée “Bianca”, la photo de l’affiche dévoile la peau d’une vieille dame ornée de strass. “Bianca est une collection d’images sur la beauté. Une beauté qui semble fanée, inquiétante et flasque, mais qui est observée à la loupe d’un œil aimant, curieux et non critique, elle n’est rien d’autre que la base sur laquelle construire le futur dialogue avec notre corps”, dit l’artiste de son travail sur le compte Instagram de la Queer Palm.

Parallèlement à son parrainage de la première édition du Queer Palm Lab, un programme d’accompagnement et de résidence pour les cinéastes ayant un projet de long-métrage queer, le cinéaste Lukas Dhont sera le président du jury 2024 de la Queer Palm. Le reste des membres du jury sera annoncé le 29 avril. Ils et elles auront la tâche d’élire le film qui succèdera à L’Innocence, de Hirokazu Kore-eda, sacré en 2023.  

Locarno 2024 : Jane Campion recevra le Léopard d’honneur 

Par : Arnaud Combe
24 avril 2024 à 11:00

À travers une dizaine de longs métrages, une poignée de courts métrages et la série Top of The Lake, la cinéaste néo-zélandaise a bâti une œuvre protéiforme mettant en scène des femmes déterminées à se libérer des carcans de leur époque. Première femme à remporter la Palme d’Or à Cannes en 1993 avec  La Leçon de piano – qui remporta également un César et un Oscar–, Jane Campion est également reparti avec le Carrosse d’or de la Quinzaine des réalisateurs pour l’ensemble de son œuvre en 2013, et le Prix Lumière en 2021. Son dernier film Power of the Dog a obtenu le Lion d’argent, le BAFTA, l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure réalisation en 2022.

Dès son premier film en tant que réalisatrice, Sweetie (1989), Jane Campion a imposé son style singulier et inimitable. Plus de trente ans plus tard, la valeur et l’excellence de son travail demeurent intacts. Jane Campion a su maintenir une véritable complexité dans son travail artistique, tissant un dialogue subtil avec le public et avec l’industrie cinématographique, sans jamais compromettre sa vision ni ses ambitions artistiques”, a déclaré Giona A. Nazzaro, directeur artistique du Festival de Locarno, dans un communiqué. Sur la Piazza Grande de Locarno, seront projetés également deux des films les plus connus de Campion, sélectionnés par la réalisatrice elle-même pour cet hommage : son long métrage de 1990 Un ange à ma table et son succès mondial La leçon de piano.

Dans un podcast, la SRF interroge le rapport du cinéma à l’écologie

Par : Arnaud Combe
23 avril 2024 à 12:55

Que le cinéma s’engage aujourd’hui à protéger la planète n’est pas étonnant. Mais, dans quelles mesures le septième art peut-il réduire son empreinte carbone et participer à accélérer notre prise de conscience écologique ? Où en est le cinéma dans son rapport à l’écologie ? Comment insuffler une éthique écologique compatible avec l’esthétique ? Ces questions sont celles des réalisateurs Antoine Barraud et Jonathan Schupak, auteurs d’un podcast en six épisodes intitulé Écologie et pratique du cinéma qui se proposent de mener avec leurs invités (cinéastes, scénaristes, chefs opérateurs…) une large réflexion sur les relations entre le cinéma et l’écologie.  

Alors que l’industrie cinématographique se positionne onzième dans le classement des filières les plus polluantes sur le sol français et rejette l’équivalent de 1,7 million de tonnes de CO2 chaque année, une réflexion en faveur d’une plus grande responsabilité écologique est aussi indispensable qu’urgente. De l’écriture jusqu’à la promotion du film, le podcast entend proposer des solutions de développement durable sur l’ensemble des étapes de production.  

L’émergence de nouveaux récits écosensibles

Dans le quatrième épisode, les cinéastes Thomas Salvador (La Montagne) et Dominique Marchais (La Rivière) débattent de la pertinence des nouveaux récits dits “écosensibles”. La nécessité de proposer des imaginaires au service d’une transition écologique et sociale, et de faire émerger des contre-récits inspirants qui dénoncent le consumérisme et saluent les initiatives pour un avenir meilleur, semble à la fois prendre la forme d’une réponse face à l’urgence et aux angoisses d’une actualité climatique de plus en plus connues de tous·tes et faciliter les changements de comportements individuels et collectifs.  

Le cinéma d’animation et l’écologie

Si l’on a tendance à restreindre l’étude des enjeux écologiques au cinéma à leurs gestes au sein d’un tournage en prise de vues réelles, se pourrait-il que ces derniers soient inscrits dans la production des films d’animation ? En présence de Guillaume Hellouin, directeur général et cofondateur du studio d’animation TeamTo et Sébastien Laudenbach, coréalisateur de Linda veut du poulet, le troisième épisode du podcast invite à étudier la présence de sujets écologiques dans les films d’animation moins à partir des messages qu’ils livrent qu’à partir des récits et des formules esthétiques qu’ils déploient.

Les quatre premiers épisodes sont déjà disponibles sur toutes les plateformes de streaming et le site de la SRF, en attendant les deux derniers, prévus courant mai.  

Ruben Östlund embarque Keanu Reeves dans son prochain film

Par : Arnaud Combe
22 avril 2024 à 11:32

Après avoir fait exploser un bateau de croisière de luxe dans Sans Filtre, auréolé de la Palme d’or en 2022, Ruben Östlund s’apprête à nous faire prendre l’avion dans son nouveau film. Si peu d’infos sur cette satire sociale ont encore été dévoilées, The Entertainment system is down se déroulera sur un vol long-courrier durant lequel le système de divertissement (l’écran pour regarder des films, etc.) tombe en panne. Dans un climat chaotique, les passagers vont devoir trouver malgré tout à s’occuper pendant quinze heures.  

L’acteur Keanu Reeves, vedette des sagas Matrix et John Wick, est en cours de négociations pour apparaître dans ce long-métrage selon Variety“Le film commence par la fin : l’avion s’écrase et tout le monde meurt”, avait raconté le cinéaste suédois au Figaro en mai 2022. “Le spectateur sait que tous les passagers vont mourir avant de les voir s’énerver parce que les écrans ne fonctionnent pas.”

Cannes 2024 : l’affiche enfin dévoilée

Par : Arnaud Combe
19 avril 2024 à 16:16

Pour sa 77ème édition, le Festival de Cannes a choisi d’habiller la façade de son palais avec une image tirée d’une scène de Rhapsodie en août, l’avant-dernier long-métrage du réalisateur japonais Akira Kurosawa. L’affiche dévoile ainsi une famille, réunie sur un banc, qui scrute une Palme d’or irradiant au milieu de la nuit.

Présenté en hors compétition au Festival de Cannes en 1991, le film raconte l’histoire d’une grand-mère victime du bombardement de Nagasaki, le 9 août 1945, et qui transmet à ses petits-enfants et à son neveu américain sa foi en l’amour et en l’intégrité comme rempart contre la guerre.

“Dans un monde fragile qui interroge sans cesse l’altérité, le Festival de Cannes réaffirme une conviction : le cinéma est un sanctuaire universel d’expression et de partage. Un lieu où s’écrit notre humanité autant que notre liberté”, ont déclaré les organisateurs du festival dans un communiqué.

La beauté poétique, la magie hypnotique et l’apparente simplicité du cinéma. Le 77e Festival de Cannes s'affiche ! 🌕💙

La scène est extraite de Rhapsodie en août réalisé par Akira Kurosawa en 1991. L’avant-dernier film du grand maître japonais rappelle l’importance de se… pic.twitter.com/7SrHxOXwl9

— Festival de Cannes (@Festival_Cannes) April 19, 2024

Cannes 2024 : La première partie du “Napoléon” d’Abel Gance en ouverture de Cannes Classics 

Par : Arnaud Combe
19 avril 2024 à 10:57

La fresque exceptionnelle d’Abel Gance s’apprête à ressusciter sur les grands écrans. Près d’un siècle après sa sortie au cinéma, en 1927, la première partie de son Napoléon, d’une durée de 3h40, sera présentée en avant-première mondiale en ouverture de Cannes Classics, au Festival de Cannes, le 14 mai. Sous l’égide de la Cinémathèque française et du CNC, la restauration de ce chef-d’œuvre du cinéma muet (d’une durée totale de 7 heures) constitue probablement l’une des entreprises de reconstruction les plus ambitieuses de l’histoire du septième art. 

Le film, qui retrace les premiers pas de Napoléon depuis sa jeunesse ajaccienne jusqu’à la campagne d’Italie, est ponctué d’audaces visuelles et narratives, incluant notamment une conclusion légendaire, déployée en triptyque sur trois écrans simultanément.

Seize ans de travail ont été nécessaires pour Georges Mourier (réalisateur en 2005 d’un documentaire consacré à Abel Gance, intitulé À l’ombre des grands chênes) et son équipe, qui ont dû reconstruire et restaurer le film à partir de 100 kilomètres de pellicule dispersés aux quatre coins du monde, de New York à l’Italie en passant par le Danemark et la Serbie. À Cannes, il sera ainsi présenté dans son montage d’origine – à ce jour, 22 versions différentes du long-métrage ont été recensées.

Une sortie sur Netflix et France Télévisions

Film muet, Napoléon vu par Abel Gance n’en est pas moins une œuvre musicale. Ce projet pharaonique a bénéficié du soutien de Radio France à travers la mobilisation de ses formations musicales et de ses équipes techniques pour l’enregistrement d’une bande-musicale hors-norme : le compositeur Simon Cloquet-Lafollye a ainsi conçu une partition de 1 500 pages.

À l’issue de cette projection cannoise, le film sera ensuite dévoilé dans son intégralité lors d’un ciné-concert symphonique à la Seine Musicale, à Boulogne, où joueront 250 musiciens de Radio France les 4 et 5 juillet. Napoléon vu par Abel Gance sera ensuite montré au festival Radio France de Montpellier, puis à la Cinémathèque française et dans des festivals d’été. Le film, qui sera à terme diffusé sur France Télévisions et Netflix, sortira en outre dans les salles de cinéma françaises à une date ultérieure.

[Trailer] Avec “Grand Tour”, Miguel Gomes sillonne l’Asie

Par : Arnaud Combe
18 avril 2024 à 16:54

Neuf ans après avoir présenté son épopée de 6 heures sur la politique d’austérité menée au Portugal entre juillet 2013 et août 2014, Les Mille et une nuits, à la Quinzaine, et trois ans après y avoir dévoilé Journal de Tûoa, le réalisateur portugais Miguel Gomes revient à Cannes, en compétition officielle pour présenter Grand Tour.

Sublimé par le travail photographique en 16 mm de Rui Poças, que Gomes retrouve onze ans après Tabou, le film suit le parcours dEdward, un fonctionnaire de l’Empire britannique, qui s’enfuit à Rangoun, en Birmanie pour échapper à son propre mariage. Au cours du voyage, la panique cède la place à la mélancolie. Contemplant le vide de son existence, Edward se demande ce qu’est devenue sa fiancée Molly. De son côté Molly, déterminée à se marier, suit les traces de son futur époux dans ce grand tour d’Asie. 

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