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“Drive-Away Dolls”, “Sidonie au Japon”, “Il pleut dans la maison”… Voici les sorties ciné de la semaine !

2 avril 2024 à 15:02

Drive-Away Dolls d’Ethan Coen

Globalement, les femmes sont ici les plus fortes et surtout les plus solidaires, et les hommes, tous à peu près abrutis. Un film réjouissant, de divertissement, pas le moins du monde prétentieux ni même très beau.

La critique de Jean-Baptiste Morain

Sidonie au Japon d’Élise Girard

Douceur, humour, tendresse, noirceur du chagrin, spectres du passé : un voyage inattendu et original au pays du Soleil-Levant.

La critique de Jean-Baptiste Morain

Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï

Il pleut dans la maison fait à la fois état d’une humeur joyeuse, d’une chamaillerie complice qui éclate à l’écran à chaque fois que ses deux interprètes charismatiques se regardent, tout en distillant, avec un sens infini du détail et de la composition, une constellation de ruptures contrastées.

La critique de Marilou Duponchel

Yurt de Nehir Tuna

En 1996, année où il se déroule, Yurt dépeint un pays pris en pleine bataille idéologique entre laïques inspiré·es d’Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne, et religieux. En se basant sur ses propres souvenirs, le cinéaste Nehir Tuna fait de son personnage le réceptacle de ces tensions politiques, adoptant une allure de relâchement malgré la violence de l’oppression. 

La critique de Marilou Duponchel

Quelques jours pas plus de Julie Navarro

Au-delà de l’examen du sujet migratoire qui restera minoritaire, l’enjeu principal du film qu’il conduira jusqu’à son ultime image sera la constitution ou non du couple Biolay/Cottin. Plus préoccupée par les conséquences personnelles que par les réalités systémiques auxquelles sont confronté·es les migrant·es, cette approche laisse de côté toute critique sérieuse de la politique répressive de l’État.

La critique de Ludovic Béot

Black Flies de Jean-Stéphane Sauvaire

L’idée est intéressante, l’exécution calamiteuse. Sauvaire n’évite aucun cliché, aucun effet de manche, aucune lourdeur pour soutenir son propos franchement limite sur l’impérieuse nécessité d’aider son prochain même quand la tâche semble vaine.

La critique de Jacky Goldberg

Godzilla X Kong : Le Nouvel Empire d’Adam Wingard

Sans souci de vraisemblance, et au gré d’une intrigue délirante gribouillée à 6 mains, Godzilla x Kong concentre sa force de frappe sur les affrontements over the top entre titans et kaijus s’envoyant des mandales cosmiques aux quatre coins (et à même à l’intérieur) du globe. 

La critique de Léo Moser

Le Squelette de Madame Morales de Rogelio A. González (reprise)

Cette farce macabre n’est en aucun cas un éloge du féminicide, mais sert surtout à dénoncer avec une alacrité et une allégresse perceptible l’hypocrisie de la société bourgeoise, et surtout de la religion chrétienne.

La critique de Jean-Baptiste Morain

“Sidonie au Japon” : l’étrange voyage d’Isabelle Huppert en terres nippones

31 mars 2024 à 06:00

Sidonie est une écrivaine connue. Veuve, elle vit seule, à Paris. Un jour, elle est invitée à se rendre au Japon : l’un de ses best-sellers fait l’objet d’une nouvelle publication. Elle n’en a en réalité pas tellement envie et fait tout pour rater son avion. “Hélas”, à son arrivée à l’aéroport, elle apprend que le vol a du retard au décollage et elle est bien obligée d’embarquer. La voici partie pour un séjour étrange où elle va faire la connaissance de son éditeur nippon à la belle voix grave, découvrir les traditions de ce pays dont elle ne sait rien et y rencontrer un fantôme familier.

Sidonie au Japon (titre très rohmérien) est d’abord un film doux, tout doux, comme on n’en voit jamais. Le Japon que décrit Élise Girard (qui a tourné pendant le confinement) est un pays désert, où les gens ne grouillent pas dans les rues apaisées de Tokyo, ce qui crée une atmosphère très singulière. Des liens naissent entre l’éditeur et Sidonie, avec une lenteur agréable, lors de déplacements en voiture tournés en surimpression, déréalisant joliment les scènes. Elle et lui partagent leur peine.

Et puis surtout, Élise Girard (déjà autrice de Belleville-Tokyo, 2010, et de Drôles d’oiseaux, 2017) et sa regrettée coscénariste Sophie Fillières ont inventé des petits dispositifs de gags récurrents qui sont très drôles (le salut systématique entre les gens au Japon, le sac de l’héroïne que son éditeur veut toujours porter, etc.). La scène où le fantôme apparaît pour la première fois à Sidonie, dans sa chambre d’hôtel, est désopilante. On lit alors sur le visage d’Isabelle Huppert, ce stradivarius de l’actorat, tout ce qu’elle ne dit pas, et ça nous amuse. Douceur, humour, tendresse, noirceur du chagrin, spectres du passé : un voyage inattendu et original au pays du Soleil-Levant.

Sidonie au Japon d’Élise Girard, avec Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara, August Diehl (Fr., All., Jap., Sui., 2023, 1 h 35). En salle le 3 avril.

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