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16 concerts à ne pas rater en mai 2024

Par : Théo Lilin
30 avril 2024 à 16:27

El Perro del Mar – Badaboum, 6 mai

Voilà quelques mois que Sarah Assbring, alias El Perro del Mar, a sorti son sixième disque, Big Anonymous. Écrit à l’origine pour un concert-performance au théâtre dramatique de Stockholm, le Dramaten, la chanteuse exporte ses mélodies somptueuses et ses sonorités empruntées à la cinématographie. Jusqu’au Badaboum le 6 mai prochain, pour un concert unique à ne pas manquer.

Festival Jazz sous les pommiers – Coutances, du 4 au 11 mai

Sarah McCoy, Jeff Mills, ou encore le trio de breakbeat frénétique GoGo Penguin sont à l’affiche de la prochaine édition du festival coutançais, Jazz sous les pommiers, au début du mois de mai pour sept jours sous le signe du jazz, mais pas que. La programmation tend ses bras à d’autres variations musicales, du blues au rock en passant par les musiques électroniques.

Taylor Swift – Paris La Défense Arena, du 9 au 12 mai

Après la sortie du film sur sa tournée, et de son nouvel album vendredi dernier, Taylor Swift pose ses bagages à Paris La Défense Arena pour quatre dates uniques dans le cadre de son “The Eras Tour”. Pour ses dates parisiennes, la chanteuse américaine accueillera en guest le groupe Paramore.

The Libertines – Trabendo, 12 et 13 mai

C’est peut-être l’une des dernières chances de voir le légendaire groupe britannique fouler la scène à Paris avant un certain temps. L’occasion pour celles et ceux qui auraient manqué leur passage fracassant à la 35e édition des Inrocks Festival. Après All Quiet on the Eastern Esplanade, leur quatrième album, il faudra donc taper du pied au Trabendo, pour deux dates uniques. 

Lætitia Sadier – Petit Bain, 15 mai

Chanteuse du mythique groupe franco-britannique Stereolab, la multi-instrumentiste rejoint sur la scène du Petit Bain le reste de son groupe Source Ensemble pour une date unique, le 15 mai. Avide d’expérimentations et de ballades poétiques, l’artiste et sa bande risquent bien de dérouler, à l’occasion d’une soirée organisée par les compères du magazine Gonzaï, quelques titres extraits de son dernier disque sorti en février dernier, Rooting for Love.

Bonnie Banane – Trianon, 15 mai

Source d’expérimentations musicales mêlées à des références à la chanson française, le catalogue musical de Bonnie Banane s’est récemment vu complété par son dernier disque, Nini. Douze morceaux que l’artiste jouera en live sur la scène du Trianon, le 15 mai prochain.

Étienne Daho – Zénith, 15 et 16 mai 

Juste avant son passage au festival Art Rock, et après la sortie en fin d’année dernière d’une version amplifiée de son disque Tirer la nuit sur les étoiles, c’est au Zénith de Paris La Villette qu’Étienne Daho convie son public pour deux soirées. Le musicien retrouve la chaleur des grandes salles, propices à une scénographie et à des effets de lumière particuliers.

Calypso Valois – La Boule Noire, 15 mai

Comme l’indique l’un des morceaux de son dernier album Apocalypso, il faudra danser pour elle le 15 mai à La Boule Noire. Au piano, la musicienne confond pop, disco, énergie punk et influences cinématographiques. Le tout ponctué par des ballades en proie à la mélancolie.

Papooz – La Cigale, 16 mai

Une soirée aux allures de retour aux sources. Le duo parisien, désormais exilé aux États-Unis, fera son retour à la capitale (dont il connaît bien les scènes, donc) pour une soirée à La Cigale. Un concert qui s’inscrit dans sa tournée initiée à l’occasion de la sortie de Resonate, un quatrième disque paru en janvier dernier. L’occasion d’apprécier, en live, le groove des deux compères, magnifié à grand renfort de synthés, guitares et voix sémillantes.

Art Rock – Saint-Brieuc, du 17 au 19 mai 

Pour le coup d’envoi du marathon des festivals d’été, cap sur la Bretagne, où Art Rock fera vibrer Saint-Brieuc trois jours durant – les 17, 18 et 19 mai. Une flopée d’artistes trié·es sur le volet y performeront : The Libertines, Fat Dog, Sam Quealy, Lou Doillon, Julien Granel, Zaho de Sagazan… On pourra aussi y découvrir la carte blanche d’Étienne Daho, qui a pris les rênes de la programmation pour la journée du 19 mai, et explorer deux expositions : l’une est signée des photographes Richard Dumas et Antoine Giacomoni, l’autre traite de l’art antique et la mythologie grecque dans l’art contemporain. Des cours de yoga seront également proposés aux festivalier·ères.

Malice K – Hasard Ludique, 21 mai

De New York à Paris. Malice K se produira au cœur de la capitale, au Hasard Ludique, où il fera résonner sa musique indie emplie d’influences ninetees et de fines mélodies acoustiques. Une unique date tricolore suite à laquelle il filera vers la Belgique, avant de retourner chez lui, aux States. Son nouvel album, dont le nom reste pour l’instant inconnu, paraîtra d’ailleurs cette année chez Jagjaguwar Records.

Soirée hommage à Jean-Louis Murat – La Coopérative de Mai, 25 mai

Une soirée-hommage. Un an après la disparition de Jean-Louis Murat, la Scène de Musiques Actuelles de Clermont-Ferrand rassemblera une pléiade d’artistes ayant côtoyé – et compté pour – l’artiste auvergnat, lors d’un événement musical dédié. C’est Denis Clavaizolle, son collaborateur historique pendant une trentaine d’années, qui s’est chargé de lancer les invitations auprès d’Alex Beaupain, Laura Cahen, Jeanne Cherhal, Morgane Imbeaud, Frédéric Lo, Florent Marchet, JP Nataf, Armelle Pioline, Alain Bonnefont, Jérôme Caillon, The Delano Orchestra, PAR.SEK et Koum. Tous·tes ont répondu présent·e. La scénographie, imaginée par Biscuit Production, accordera une place de choix à la journaliste Pascale Clark, à l’écrivain Éric Reinhardt – qui entretenait une correspondance avec Murat – ainsi qu’à Laetitia Masson, la réalisatrice de Falling in Love Again, documentaire qui retrace l’enregistrement de son album Le Cours ordinaire des choses, paru en 2009.

Fat White Family – La Cigale, 27 mai

Que l’on se prépare : Fat White Family investira la scène de La Cigale de ces morceaux incendiaires et de sa subversion bienvenue, le temps d’une soirée parisienne, à la fin du mois. Une (furtive) escapade en France, qui s’inscrit dans la tournée européenne du quintet londonien, entamée pour la sortie de Forgiveness is Yours, leur quatrième album tout juste paru. Un concert qui s’annonce galvanisant.

Beth Gibbons – Salle Pleyel, 27 mai

Elle s’apprête à poursuivre sa traversée solitaire, sur les scènes. Une dizaine de jours après la sortie de son nouveau disque (le premier qu’elle signe en son nom) – Lives Outgrown, à paraître le 17 mai chez Domino Records – Beth Gibbons ouvrira les hostilités de sa tournée solo, avec une soirée dans la prestigieuse Salle Pleyel. L’occasion de découvrir ses nouvelles mélodies et d’écouter sa voix prodigieuse, laquelle résonnait déjà au sein du groupe Portishead. Sortes de retrouvailles avec le public, donc.

Les Inrocks Super Club – La Boule Noire, 29 mai

Ce mois-ci, le rendez-vous mensuel (et immanquable) des Inrocks offre, comme à l’accoutumée, une programmation à la croisée des chemins musicaux. Direction La Boule Noire, mythique salle du XVIIIe, pour écouter la chanson française et tout en poésie d’Arthur Fu Bandini, le post-rock aux contours psyché d’Atsuko Chiba, ainsi que le post-punk obscur de Hot Garbage – deux groupes tout droit venus de Montréal.

We Love Green – Bois de Vincennes, du 31 mai au 2 juin

Le mois de mai se clôturera les pieds dans l’herbe (ou dans la boue, c’est selon) au bois de Vincennes, où se déroulera la 11e édition du festival We Love Green. Au programme de ces trois journées de concerts : des performances rap avec des artistes tel·les que Tif, Lala&ce ou Hamza, les sonorités hyperpop d’Éloi, le rock foisonnant des Australiens de King Gizzard and The Lizard Wizard, la fusion R&B et néo-soul de SZA, les couleurs électro de Four Tet et Justice… De quoi satisfaire toutes les chapelles.

 

La baignoire dans laquelle Jim Morrison est mort se trouve désormais dans l’hôtel des Libertines

Par : Louise Lucas
12 avril 2024 à 12:35

Une semaine après la sortie du très attendu All Quiet on the Eastern Esplanade, les Libertines sont (définitivement) de tous les médias. Les Inrocks, d’une part, dont ils faisaient la Une au mois de mars à l’issue de notre virée outre-Manche à leurs côtés… Mais pas seulement, et voilà qui va de soi pour un groupe d’un tel gabarit.

Dans leur marathon d’interviews de promo, Peter Doherty et Carl Barât ont répondu aux questions du journaliste Matt Wilkinson pour Apple Music. L’occasion de revenir sur l’enregistrement de leur disque en Jamaïque (pendant un ouragan), le label chapeauté par Peter, la salle de concert de Carl à Margate, l’ouverture de leur studio et hôtel, The Albion Rooms… Et surtout faire état d’une acquisition récente et un peu spéciale.

Trouvaille grâce à une connaissance éloignée

Si les circonstances du décès de Jim Morrison, en juillet 1971 à Paris, restent toujours un brin énigmatiques, Peter Doherty a raconté – et ce, pour la première fois – qu’il s’est procuré la baignoire dans laquelle le légendaire musicien a été retrouvé mort, dans l’idée de l’installer dans une chambre de leur hôtel.

“Il y a un gars que le cousin de ma femme connaît, et son cousin en était le propriétaire. Et il ne s’intéresse pas à la musique, et encore moins à la mythologie musicale, donc il ne fait que parler de cette baignoire que les gens ont essayé de lui acheter. Il n’en veut pas. Il trouve morbide de gagner de l’argent avec ça”, explique Peter Doherty, qui se souvient s’être dit : “Eh bien, nous la prendrons pour l’hôtel.”

The Albion Rooms est un espace né de leur envie de “créer un espace pour [pouvoir] enregistrer et conserver” leurs productions, précise le leader. Et Carl Barât de se féliciter : “Nous avons créé cet hôtel avec de grandes ambitions et de nombreux objectifs, que nous avons atteint.”

“All Quiet on the Eastern Esplanade” : les Libertines ont-ils bien fait de revenir ?

2 avril 2024 à 06:00

Cramés avant même la sortie de leur premier album Up the Bracket (2002), les Libertines avaient réussi à mettre en boîte in extremis une suite deux ans plus tard, avant de se crasher en beauté dans un feu d’artifice de drogues et de bastons médiatisées. Deux albums, ce n’est pas si mal pour un groupe de rock anglais prometteur. C’est toujours un de plus que les Sex Pistols.

Après une reformation inespérée pour quelques dates au début des années 2010, c’est avec un disque inattendu, Anthems for Doomed Youth (2015) – qui remettait des pièces dans le juke-box à travers quelques beaux moments sans parvenir néanmoins à raviver la  flamme –, que la bande des quatre a pavé le chemin vers un futur plus radieux.

Le tableau d’un moment donné de l’histoire de l’Angleterre

Désormais copropriétaires d’un studio qu’ils qualifient eux-mêmes d’Arcadie (pays utopique où l’harmonie est la règle), Peter, Carl, Gary et John renouent avec une certaine idée de la décadence dans le classicisme pop made in England. All Quiet on the Eastern Esplanade, ébauché en Jamaïque par la paire Doherty/Barât, ce sont onze titres triés sur le volet, avec leur lot de classiques instantanés (Run Run Run dans un genre garage rock, Night of the Hunter, ballade belle à pleurer, écrite au cordeau).

Plusieurs thèmes traversent l’album : l’amour, l’amitié, l’addiction. Mais là où les Libertines tapent fort, c’est qu’ils parviennent à peindre le tableau d’un moment donné de l’histoire de l’Angleterre en immortalisant des images (la Reine dans son cercueil de verre, la crise migratoire dans un royaume délabré) avec un art du songwriting réaffirmé et sans effets de manche. All Quiet on the Eastern Esplanade aurait ainsi pu s’appeler Dernières Nouvelles du front. La classe.

All Quiet on the Eastern Esplanade (Virgin Records/Universal). Sortie le 29 mars.

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