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The Lemon Twigs, Dua Lipa, Jessica Pratt… Voici les 5 albums de la semaine !

Par : Théo Lilin
3 mai 2024 à 09:54

The Lemon Twigs A Dream Is All We Know (Captured Tracks/Modulor)

Rares sont les artistes aussi jeunes et aussi prolifiques qui parviennent à nous épater à chaque nouvelle sortie. C’est encore le cas de leur nouvelle livraison, A Dream Is All We Know. Sur la pochette, les deux frères nous fixent, impassibles, l’un debout, l’autre la tête en bas dans la posture du poirier – on peut y voir une métaphore de leur propre musique, capable des pirouettes les plus acrobatiques, mais qui retombe toujours sur ses pieds.

Par Noémie Lecoq

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Kamasi Washington Fearless Movement (XL Recordings/Wagram)

Plus ramassé que Heaven and Earth (2018), le bien nommé Fearless Movement cultive un groove panafricain, intrépide et propice à la danse. Et c’est sur une réinvention du Prologue du bandonéoniste argentin Ástor Piazzolla que Kamasi Washington prend congé, nous laissant presque essouflé·es par cette musique viscéralement affranchie, autant sur terre que dans le cosmos.

Par Sophie Rosemont

Lire la chronique de Fearless Movement

Dua Lipa Radical Optimism (Warner Records)

Précédé par Houdini et Training Season, deux petits bijoux de dance-pop parfaitement ciselés, et tout récemment Illusion, où Dua modèle avec brio les contours de sa version du psychédélisme, Radical Optimism ouvre Dua Lipa à d’autres territoires, plus organiques, mais aussi mainstream. Un bouquet de power-pop dansante et ensoleillée, où l’électronique et l’acoustique s’embrassent à qui mieux mieux, dans lequel les torch songs tonitruantes succèdent à des ballades plus intimes au piano, et à travers lequel Dua distille des clins d’œil au flamenco comme au funk psyché de Sly & The Family Stone. Un album qui devrait logiquement la propulser dans les étoiles.

Par Patrick Thévenin

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Mdou Moctar Funeral for Justice (Matador/Wagram)

Si le patchwork d’Afrique victime (Mdou Moctar n’est pas fan des enregistrements en studio), son précédent album, avait des allures d’aboutissement artistique, Funeral for Justice persiste dans l’engagement électrique et le renouvellement du rock touareg. Un alliage détonnant pour confronter la France (et autres “occupants”) aux conséquences de son interventionnisme colonial. Une leçon d’activisme, aussi bien sur le fond que dans la forme.

Par Théo Dubreuil

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Jessica Pratt Here in the Pitch (City Slang/PIAS)

En troquant l’intimisme de sa guitare fragile pour une orchestration ouvragée, qui doit autant à la bossa qu’à Brian Wilson, Pratt pousse les murs, mais conserve le murmure. C’est le premier miracle de Here in the Pitch, le plus évident : malgré ses dimensions propices à l’écho, l’endroit où sa musique nous installe reste un confessionnal. Un espace solitaire.

Par Rémi Boiteux

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“A Dream Is All We Know” : The Lemon Twigs propulsent les seventies dans le futur

29 avril 2024 à 07:00

En huit ans de carrière, les Lemon Twigs ont largement confirmé tous les espoirs suscités par leur premier album, l’époustouflant Do Hollywood (2016). Si Brian et Michael D’Addario ont parfois cédé à certains excès de leur âge (concepts barrés, looks improbables, audacieux mélange des genres), leur musique, elle, n’a jamais pâti de cet esprit fantasque qui fait leur force.

Rares sont les artistes aussi jeunes et aussi prolifiques qui parviennent à nous épater à chaque nouvelle sortie. C’est encore le cas de leur nouvelle livraison, A Dream Is All We Know. Sur la pochette, les deux frères nous fixent, impassibles, l’un debout, l’autre la tête en bas dans la posture du poirier – on peut y voir une métaphore de leur propre musique, capable des pirouettes les plus acrobatiques mais qui retombe toujours sur ses pieds.

Des Byrds aux Zombies en passant par le tandem Lennon/McCartney

Le ton est donné dès l’inouï premier single, My Golden Years, bijou power pop qui ouvre ce cinquième LP inspiré. Les deux chanteurs, compositeurs et multi-instrumentistes y célèbrent un âge d’or, ces années bénies qu’ils sont en train de vivre à fond et qui passent en un clin d’œil.

Leurs héros ne sont pas difficiles à deviner, des Beach Boys à Big Star, des Byrds aux Zombies en passant par le tandem Lennon/McCartney. Pourtant, les Lemon Twigs n’ont jamais fait dans le pastiche poussiéreux, ni dans l’hommage trop scolaire – on sent leur respect, leur admiration pour ces légendes, mais aussi le grain de folie de deux vingtenaires new-yorkais pour qui la musique est autant une passion qu’un jeu.

Des mélodies accrocheuses, des guitares qui carillonnent, des harmonies vocales célestes et des instrumentations luxuriantes

Douze morceaux s’enchaînent ainsi en un peu plus de trente minutes. Avant de se conclure par des riffs glam rutilants sur Rock On (Over and Over), les pépites s’enchaînent, portées par des mélodies sans cesse accrocheuses, des guitares qui carillonnent dans nos cœurs, des harmonies vocales célestes et des instrumentations luxuriantes (on privilégie ici le vintage au digital).

Plusieurs musicien·nes viennent leur prêter main-forte, dont Sean Ono Lennon à la basse et à la coproduction d’une chanson (tout le reste a été produit par la fratrie D’Addario), le tendre slow In the Eyes of the Girl, qui aurait pu sans rougir être une face B des Beach Boys. On leur souhaite de prolonger encore longtemps ces good vibrations enchanteresses.

A Dream Is All We Know (Captured Tracks/Modulor). Sortie le 3 mai.

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