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Château Flight, Girl in Red, UTO… Voici les 5 albums de la semaine !

Par : Louise Lucas
12 avril 2024 à 09:45

Château Flight La Folie Studio (Versatile/Word and Sound)

La Folie Studio, successeur inattendu survenant vingt ans après The Meal, confirme que le tandem de pirates farceurs ne s’assagit pas. Au contraire, le pavillon qu’il hisse pour annoncer la couleur – celle de la pastèque qui figure sur la pochette ? – symbolise leur démarche, curieuse mais toujours ludique. “Jouer de la musique électronique doit être une activité joyeuse, fun, et vous faire du bien, prévient Château Flight. Le studio n’est pas un sanctuaire mais un endroit à vivre.” C’est bien ce que l’on ressent à l’écoute de ces neuf morceaux voyageurs conçus par les deux inséparables comparses qui n’ont pas besoin des Stratégies obliques, le jeu de cartes de Brian Eno, pour s’amuser en créant.

Par Vincent Brunner 

Lire la chronique de La Folie Studio

Clarissa Connelly World of Work (Warp/Kuroneko)

D’ores et déjà un album somme pour Clarissa Connelly, qui travaille sans relâche son fatras référentiel de traditions musicales celtiques et nordiques ou de philosophies héritées de Georges Bataille ou d’Hildegarde de Bingen (si l’on en croit le communiqué de presse qui accompagne le disque) pour faire advenir une pop moderne et réparatrice. En résulte ce disque d’une sensuelle étrangeté : sorte d’enregistrement HD d’un lointain passé ou de version intello du bardcore, ce genre viral consistant à passer à la moulinette médiévale des morceaux de pop contemporaine.

Par Théo Dubreuil

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Girl in Red I’m Doing It Again Baby (Columbia/Sony Music) 

Ce deuxième LP fait la part belle au lâcher-prise le plus total, la chanteuse enchaînant les hits tambour battant (Too Much, Phantom Pain, A Night to Remember, You Need Me Now? en duo avec la star de la teen pop Sabrina Carpenter). Et quand elle ralentit la cadence pour dire son bonheur d’être en vie, cela donne I’m Back, soyeuse confession qui rappelle le Sufjan Stevens de Carrie & Lowell.

Par Alexis Hache 

Lire la chronique de I’m Doing It Again Baby

Nia Archives Silence is Loud (Island/Universal) 

C’est là la beauté de la bass music, des vocalises R&B et des rythmes piqués à la drum’n’bass : en quelques secondes, on se remet à penser à la grande époque de la jungle, aux premiers albums de Ms. Dynamite, aux meilleures productions de Goldie, et on se réjouit qu’une artiste comme Nia Archives puisse éviter à ces sons de tomber dans l’oubli.

Par Maxime Delcourt

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UTO When All You Want To Do Is Be the Fire Part of Fire (InFiné/Bigwax) 

Il est de ces artistes qui construisent patiemment et méticuleusement un son, une mythologie, sur une série d’albums qui s’envisagerait comme un tout cohérent, un grand canevas autoréférentiel. Avec son deuxième album, le duo parisien, formé par Émile Laroche et Neysa May Barnett, affirme qu’il sera tout l’inverse : des apôtres de la tabula rasa, de fervent·es défenseur·ses de la politique de la terre brûlée.

Par Théo Dubreuil

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“Silence Is Loud” : un peu de mélancolie dans la jungle montée sur ressort de Nia Archives

10 avril 2024 à 07:00

C’est là la beauté de la bass music, des vocalises R&B et des rythmes piqués à la drum’n’bass : en quelques secondes, on se remet à penser à la grande époque de la jungle, aux premiers albums de Ms. Dynamite, aux meilleures productions de Goldie et on se réjouit qu’une artiste comme Nia Archives puisse éviter à ces sons de tomber dans l’oubli.

La Britannique s’inscrit ainsi dans le sillage d’autres artistes actuelles (Priya Ragu, PinkPantheress), ne s’en démarque pas toujours, mais parvient systématiquement à séduire grâce à des morceaux montés sur ressort, au BPM élevé, qui parlent le langage des clubs avec une certaine mélancolie.

Des beats insatiables et une énergie dancehall

Parmi ses influences, Nia Archives cite autant Grace Jones et Lauryn Hill que Nina Simone et Erykah Badu. Cela s’entend : il y a en effet beaucoup d’âme, de sensibilité, de ces fêlures érigées en force dans la voix raffinée de la protégée de Skrillex, toujours contrebalancée sur Silence Is Loud par des beats insatiables qui puisent leur énergie dans la jungle ou le dancehall – rappelons que Nia Archives est originaire de Jamaïque.

Killjoy! dit l’un des titres les plus intenses de ce premier album. C’est évidemment un mensonge : cette musique, mise en son auprès d’Ethan P. Flynn (FKA Twigs, David Byrne), est pensée pour mettre à mal toute forme de tension ou de nervosité.

Silence Is Loud (Island/Universal). Sortie le 12 avril.

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