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The Libertines, Bonnie Banane, Khruangbin… Voici les 5 albums de la semaine !

Par : Théo Lilin
5 avril 2024 à 10:32

Vampire Weekend – Only God Was Above Us (Columbia/Sony Music)

Onze ans après le surprenant Modern Vampires of the City (2013), qui s’était soldé par le départ du claviériste et producteur Rostam Batmanglij, et après le déménagement d’Ezra Koenig à Los Angeles et l’Americana faussement solaire de Father of the Bride (2019), Vampire Weekend renoue avec une certaine frénésie new-yorkaise. En résulte un disque minutieusement produit, façonné pendant cinq ans avec le fidèle metteur en son Ariel Rechtshaid, où résonnent toujours les guitares et percussions venues d’ailleurs (Connect, Pravda), bousculées par une ambition décuplée et des sonorités locales faites de jazz, de hip-hop et de proto-punk.

Par Valentin Geny

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The Libertines – All Quiet On The Eastern Esplanade (Virgin Records/Universal)

Désormais copropriétaires d’un studio qu’ils qualifient eux-mêmes d’Arcadie (pays utopique où l’harmonie est la règle), Peter, Carl, Gary et John renouent avec une certaine idée de la décadence dans le classicisme pop made in England. All Quiet on the Eastern Esplanade, ébauché en Jamaïque par la paire Doherty/Barât, ce sont onze titres triés sur le volet, avec leur lot de classiques instantanés (Run Run Run dans un genre garage rock, Night of the Hunter, ballade belle à pleurer, écrite au cordeau).

Par François Moreau

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Bonnie Banane – Nini (Péché Mignon & Grand Musique Management/Modulor)

Comme quand Brigitte Fontaine étrillait le patriarcat dans les années 1970, la chanson sur Nini est autant un lieu d’émancipation qu’une zone de conflits. C’est même une leçon d’entendre Bonnie Banane sur cette collection de morceaux-fleuves produits par ses soins (épaulée par Monomite, Janoya, Sabrina Bellaouel ou Félix Petit) et qu’elle seule semble apprivoiser pour tirer le meilleur de cette ambivalence.

Par Théo Dubreuil

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Khruangbin – A La Sala (Dead Oceans/Modulor)

Il existe un vrai mystère autour de Khruangbin, un jeu de piste orchestré par le groupe lui-même, joueur et soucieux de ne jamais trop se dévoiler. À l’image de ces titres, nommés de manière à nourrir un imaginaire (Fifteen Fifty-Three, Farolim de Felgueiras, etc.), de ces concerts régulièrement donnés avec une perruque ou diverses tenues censées susciter la curiosité, ou des rares paroles d’A La Sala, un disque tourné vers l’intime et pourtant suffisamment ambigu pour ne pas verser dans la grande confession.

Par Maxime Delcourt

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Fabiana Palladino – Fabiana Palladino (XL Recordings/Wagram)

Rutilant au sens littéral, puisque tout dans la production de ce premier long format publié chez Paul Institute scintille, miroite, réfléchit, réverbère, dans une tentative d’émuler (avec talent mais à moindre coût) le son de la pop papier glacé à budget illimité des années 1990.

Par Théo Dubreuil

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Ride, Gesaffelstein, The High Llamas… Voici les 5 albums de la semaine !

29 mars 2024 à 09:50

Frustration State of Alert (Born Bad Records/L’Autre Distribution)

D’une intensité supérieure au précédent (So Cold Streams), l’album propage cette fièvre vindicative du début à la fin et s’achève avec un éblouissant psaume électrique (Secular Prayer), comme un ultime feu d’artifice cathartique. Ô combien éloquente, la voix de Fabrice Gilbert, aux secouantes modulations expressives, se dresse tout du long sur des compositions pareilles pour la plupart à des barricades sonores conjuguant guitare stridente, synthé convulsif et section rythmique intraitable. 

Par Jérôme Provençal 

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Thomas de Pourquery Let the Monster Fall (Animal63/Believe)

À une époque trop souvent anxiogène, Thomas de Pourquery veut nous aider à chasser les idées noires et les démons, mais son positivisme n’est pas surjoué comme un livre de développement personnel. Sa démarche repose sur des compositions qui embrassent des mélodies et des paroles sincèrement romantiques – Soleil, en duo avec Clara Ysé, seul morceau en français, ou Rise Again, comme la rencontre entre Metronomy et TV on the Radio. S’il veut provoquer en nous des émotions fortes et nous transmettre de bonnes vibrations, il ne renonce pas à l’exigence musicale qui est la sienne.

Par Vincent Brunner

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Gesaffelstein Gamma (Columbia/Sony Music)

Mélange de tourbillons indus et de déflagrations apocalyptiques, de beats phats et martiaux, de synthés coupants comme des riffs de guitare, les onze morceaux de Gamma, courts et ramassés, à la construction (couplet/refrain) ultra-pop, alternent le fouet et la caresse, les froissements de métal et les divagations bucoliques, l’amour et la violence. Comme si Gesaffelstein avait posé ses machines dans l’arrière-fond des cabarets mal famés de Memphis pour distiller un blues de soleil et d’acier où la voix de Yan Wagner joue au poor lonesome crooner en mode Depeche mood. 

Par Patrick Thévenin

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The High Llamas Hey Panda (Drag City/Modulor) 

Douze albums (dont deux en solo) et des collaborations tous azimuts (avec Stereolab notamment) plus tard, Sean a décidé de réactiver The High Llamas avec ce Hey Panda sidérant de modernité et riche en trouvailles instrumentales et formelles. Toujours fourré avec des plus jeunes que lui (parmi lesquel·les Catastrophe, Pearl & the Oysters ou encore Mount Kimbie) et cité comme référence éternelle par un certain Tyler, the Creator, Sean s’embarque ici dans une aventure aux confins du hip-hop, de la lounge music et du potentiel de l’Auto-Tune, le temps d’un disque superbement ouvragé sur lequel souffle un vent de liberté inouï et qui, depuis sa marge, saura infuser la pop globale.

Par François Moreau

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Ride Interplay (Wichita/PIAS) 

Sur les douze morceaux, ces pionniers du mouvement shoegaze n’ont pas choisi de se réinventer, mais simplement de rester fidèles à un son qui leur ressemble : des guitares bien en avant, un chant cotonneux, des synthés incisifs… Sur certains titres, en particulier le percutant Monaco, les rythmiques empruntées à l’electro leur apportent un punch qui contrebalance les élans mélancoliques, façon New Order ou Electronic.

Par Noémie Lecoq

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