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Gossip, Alain Chamfort, Halo Maud… Voici les 5 albums de la semaine !

22 mars 2024 à 10:08

Alain Chamfort L’Impermanence (BMG)

Dans cette “vie qui tabasse”, Alain Chamfort a su prendre une place singulière, à la fois populaire et élitiste, qu’on ne voit guère être remplacée. Car avec L’Impermanence, il synthétise autant qu’il sublime ses désirs mainstream, son art ourlé de la chanson, ses calmes avant la tempête, ses victoires humbles et sa fragilité assumée, “le mal et les fleurs”. L’éphémère gravé dans le marbre, le piano chic, le bonjour à la tristesse. Les larmes aux yeux, mais avec le sourire, et la pop anglo-saxonne toujours en ligne de mire pour le plus élégant des chanteurs français postmodernes.

Par Sophie Rosemont

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Gossip Real Power (Columbia/Sony Music)

S’il signe le retour en force et en grande forme de GossipReal Power est avant tout l’histoire d’un groupe pas comme les autres, d’une famille dysfonctionnelle, d’une bande de potes indécrottablement punk, qui apprend à nouveau à s’aimer et à danser ensemble, tout en lavant son linge sale dans l’intimité d’un studio d’enregistrement.

Par Patrick Thévenin

Halo Maud Celebrate (Heavenly/PIAS)

Ébauché et enregistré entre Paris, avec son fidèle ingénieur du son Angy Laperdrix, et Los Angeles, avec Greg Saunier, de Deerhoof, qu’elle admire, Halo Maud poursuit allègrement dans le mélange des ambiances contraires, tantôt contemplatives (Pesnopoïka, le premier extrait paru à l’automne), tantôt abrasives (Terres infiniestitre inspiré par le film Stalker d’Andreï Tarkovski). Avec une grâce étourdissante, un aplomb impressionnant et un bilinguisme assumé, la chanteuse et multi-instrumentiste parvient toujours à séduire (Catch the Wave), tout en laissant planer un mystère perçant et un souffle singulier.

Par Franck Vergeade

Lire la chronique de Celebrate

Julia Holter Something in the Room She Moves (Domino/Sony Music)

Qu’elles soient minimalistes (le piano-voix These Morning, l’impressionnant Meyou et son chœur polyphonique a cappella, Ocean et ses plages de synthés) ou construites autour d’une instrumentation feutrée faite de claviers, vents, lignes de basse et percussions liquides (le morceau-titre sous influence Kate Bush, le superbe Talking to the Whisper et son finale free à la Sun Ra), les dix chansons de Something in the Room She Moves donnent à entendre une matière organique en perpétuelle floraison. Tel un “bodysnatcher” apparu un jour de pluie qui se développe pour métamorphoser les corps. De quoi en sortir transformé·e.

Par Valentin Geny

Lire la chronique de Something in the Room She Moves

The Jesus and Mary Chain Glasgow Eyes (Fuzz Club/Wagram)

Si la rythmique hyper visuelle de Second of June offre une preuve sonore de la vitalité intacte du Mary Chain, Chemical Animal est lancinant, toxique donc, et assume ses angoisses, à l’image des douze pistes de Glasgow Eyes. Enregistré dans le studio de Mogwai, le beau Castle of Doom, en plein cœur de la capitale écossaise, le disque n’a pas connu de bagarres sous substances ni de disputes irréconciliables, en tout cas rien qui ne vaille la peine d’être mentionné par Jim Reid, lui qui n’a jamais caché sa relation tumultueuse, “rocky” en VO, avec William.

Par Sophie Rosemont

Lire la chronique de Glasgow Eyes

“Celebrate” : que des bonnes raisons de fêter la pop extasiée d’Halo Maud

21 mars 2024 à 07:00

On l’avait laissée sur son île, pour reprendre l’idée de son lumineux premier album paru chez Heavenly en 2018. Revoici donc, enfin, Halo Maud, qui a achevé Celebrate avant de devenir maman et de découvrir un début de notoriété internationale grâce aux Chemical Brothers qui l’ont invitée, après une écoute enthousiaste de Je suis une île, sur deux morceaux de leur récent For That Beautiful Feeling (2023).

“Pour moi, la musique contient ce que ne portent pas les mots, des sensations diffuses, des émotions pressenties, non encore identifiables, explique Halo Maud. C’est son pouvoir de les dessiner, et c’est ce que je cherche à mettre en forme en piochant çà et là dans des hauteurs de note, des textures, des timbres et en les malaxant jusqu’à ce que ça ressemble à ce que j’ai à l’intérieur. Je l’ai appelé Celebrate cette fois car j’ai beaucoup dansé en le fabriquant.” Et que chante-t-elle dans le morceau d’ouverture éponyme ? “Quelques pas de danse/Avec mes sœurs/Et tout autour tout autour il y a la lumière/Tout autour tout autour il y a là la fête.”

Un duo avec Flavien Berger grâce à Spotify

Ébauché et enregistré entre Paris, avec son fidèle ingénieur du son Angy Laperdrix, et Los Angeles, avec Greg Saunier, de Deerhoof, qu’elle admire, Halo Maud poursuit allègrement dans le mélange des ambiances contraires, tantôt contemplatives (Pesnopoïka, le premier extrait paru à l’automne), tantôt abrasives (Terres infinies, titre inspiré par le film Stalker d’Andreï Tarkovski). Avec une grâce étourdissante, un aplomb impressionnant et un bilinguisme assumé, la chanteuse et multi-instrumentiste parvient toujours à séduire (Catch the Wave), tout en laissant planer un mystère perçant et un souffle singulier.

“Avec ce nouveau disque, je voulais être totalement épanouie au niveau du chant”, insiste Maud Nadal, comme elle l’exprime si bien dans Entends-tu ma voix en clôture. Autre point saillant du disque, la reprise d’Iceberg de Fred Frith et René Lussier, un titre découvert grâce à l’algorithme de Spotify et interprété en duo avec Flavien Berger après “avoir rêvé de lui une nuit”. Avec des paroles qui collent parfaitement à Halo Maud : “Je ne compte plus les heures/Les secondes les années/Je me fous du temps qui passe.”

Celebrate (Heavenly/PIAS). Sortie le 22 mars. En concert au Point Éphémère, Paris, le 30 mai.

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