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“L’Ombre du feu” : une curiosité virtuose réalisée par Shin’ya Tsukamoto

Par : Léo Moser
30 avril 2024 à 08:58

Propulsé à la fin des années 1980 par le mémorable Tetsuo, premier volet d’une trilogie radicale ayant posé les bases esthétiques du mouvement cyberpunk au cinéma, Shin’ya Tsukamoto aura par la suite connu une carrière aux circonvolutions inattendues (pour ne pas dire en dents de scie), néanmoins travaillée par d’inextinguibles obsessions : l’auto-destruction, la mutation, la souffrance (physique comme mentale), l’horreur de la guerre, et ce regard profondément nihiliste porté sur le monde et la nature humaine.

La guerre après la guerre

L’Ombre du feu ne déroge pas à la règle, et nous aspire dans un Japon décimé par la Seconde Guerre mondiale, qui tente péniblement de se relever, et de panser ses plaies béantes. De ce pays traumatisé par les bombardements américains, on ne voit longtemps qu’une sorte d’antichambre conceptuelle : un bar délabré, aux murs jaunis par les flammes, qui sert de refuge à une jeune femme, unique rescapée de sa famille, qui se prostitue pour survivre.

Une scène d’exposition suffit à infuser ce sentiment de désespoir, qui innerve toute la filmographie de Tsukamoto. Pourtant, de ce chaos ambiant laissé hors-champs, va se faufiler l’ombre d’un espoir.

Un petit orphelin chapardeur et un jeune soldat démobilisé trouvent bientôt refuge dans le bar, formant avec la jeune femme un improbable trio, aux allures de famille de fortune. Jusqu’à ce qu’hélas, les traumas profondément ancrés et l’horreur emmagasinée ressurgissent implacablement, faisant bifurquer le film de manière inattendue.

Une curiosité bicéphale

La première partie de L’Ombre du feu, figurée en un huis clos tour à tour oppressant et bizarrement réconfortant (comme un îlot cerné par le chaos du monde), est une grande réussite, et Tsukamoto oppose à un manque de moyen manifeste, et à la frugalité de son décor (parfaitement dépouillé), sa virtuosité formelle, et son sens prodigieux du découpage et de la suggestion.

La seconde partie, qui voit le film muter en un récit d’apprentissage opaque, perd en maîtrise formelle ce qu’elle gagne en énigme, et nous fait suivre, quelque peu hagard, l’itinéraire cahoteux du jeune orphelin lancé dans le monde extérieur, où l’espoir s’entrevoit par soubresauts, à travers une fange épaisse.

Film en point d’interrogation, qui nous laisse sciemment interdit, L’Ombre du feu est un curieux objet, virtuose dans son premier acte, nébuleux dans son second, hypnotique de bout en bout. Le visage de son jeune acteur (Oga Tsukao), magnétique et sublimé par le regard énigmatique que lui porte Tsukamoto, y est pour beaucoup.

L’Ombre du feu de Shinya Tsukamoto, avec Shuri, Mirai Moriyama et Oga Tsukao. Sortie en salles le 1er mai 2024.

“Le Sympathisant” : que vaut la série de Park Chan-wook avec Robert Downey Jr. ?

Par : Léo Moser
17 avril 2024 à 15:57

Récipiendaire du prix Pulitzer de la fiction en 2016, l’écrivain américano-vietnamien Viet Thanh Nguyen signait avec Le Sympathisant un premier roman en forme de confession au vitriol de son narrateur anonyme : capitaine de la police secrète de Saïgon en pleine guerre du Vietnam, secrètement espion communiste à la solde du Nord, tout à la fois bâtard en ses terres (il est le fils d’une Vietnamienne et d’un géniteur français inconnu), étranger en exil (lorsqu’il rejoint la Californie à la fin de la guerre, en qualité d’espion embusqué aux États-Unis), rompu au mode de vie américain et tiraillé par son obédience communiste. L’adaptation de ce fascinant livre somme en une série de sept épisodes, avec un casting international, Park Chan-wook aux commandes, et un Robert Downey Jr. au four et au moulin, avait tout d’une gageure. Pari réussi ?

Au terme d’un premier épisode extrêmement impressionnant, qui nous plonge dans un Saïgon en plein chaos, à quelques jours de sa prise par les communistes au printemps 1976, “le Capitaine” (incarné par Hoa Xuande, acteur australien d’ascendance vietnamienne, impeccable) doit quitter le pays en catimini, contraint de continuer son boulot d’espion aux États-Unis. Entre les basses besognes à accomplir pour son “général”, chef de la police secrète du Sud Vietnam, lui aussi réfugié en Californie, sa collaboration plus ou moins étroite avec la CIA, ses activités d’espion, son amourette avec une supérieure hiérarchique (la toujours exquise Sandra Oh), et son rôle de consultant vietnamien sur un tournage très Nouvel Hollywood (folie furieuse comprise) qui rejoue la guerre meurtrière qui vient à peine de s’achever, notre héros jamais nommé aura fort à faire.

Une série hybride et kaléidoscopique

La crise identitaire, c’est le grand sujet du Sympathisant. Celle de son personnage principal, ballotté par les vents contraires de ses appartenances, de ses origines et de sa duplicité imposée – c’est cette gémellité entre l’espion et l’acteur, ce déracinement de l’infiltré, chez lui nulle part, en exil partout. C’est aussi le trouble identitaire de cette série hybride et kaléidoscopique, qui navigue entre film d’espionnage, satire politique et comédie allègre. Qui cultive les ruptures de ton et les œillades méta. Qui semble elle aussi ballottée, volontairement sans doute, par les mises en scène contradictoires de ses trois réalisateurs (Park Chan-wook signe les trois premiers avec la virtuosité qu’on lui connaît, Fernando Mereilles et Marc Munden les suivants, sur des registres bien différents).

C’est enfin l’empilement d’identités de Robert Downey Jr. qui incarne pas moins de quatre personnages, façon Peter Sellers dans Docteur Folamour, pour le meilleur (quand il campe un cinéaste despotique en roue libre sur un tournage qui rappelle le truculent Tropic Thunder) et pour le pire (quand il campe un professeur homosexuel, dont l’interprétation over the top frôle l’indécence).

Curieux objet composite, fascinant mais inconstant, souvent hypnotique, par endroits virtuose, Le Sympathisant n’est jamais aussi juste que quand il épouse les ramifications pamphlétaires du roman qu’il adapte et cette manière corrosive de décaper l’impérialisme américain ; ou lorsqu’il retrouve par soubresauts le ton grave que diffèrent trop souvent des élans comiques bouffons à contretemps. Comme si, à l’image de son héros anonyme, il se cherchait l’identité qui lui fait défaut.

Le Sympathisant de Park Chan-wook et Don McKellar, avec Hoa Xuande, Robert Downey Jr., Sandra Oh. Sur Prime Video avec le Pass Warner, à partir du 14 avril.

“La Malédiction : L’Origine” : un film d’horreur convenu mais qui a le mérite d’aborder l’avortement

Par : Léo Moser
9 avril 2024 à 09:24

Hasard calendaire ou tendance de fond ? À trois semaines d’intervalle seront sortis deux films d’horreur curieusement voisins, filant, consciemment ou non, la même métaphore. Après Immaculée, honnête série B de Micheal Mohan dans laquelle Sydney Sweeney incarnait une religieuse américaine prise au piège d’un couvent italien parfaitement diabolique, place à La Malédiction : L’Origine.

Dans ce préquel de la franchise horrifique La Malédiction (initiée en 1976 par Richard Donner), une jeune religieuse anglaise (Nell Tiger Free, vue dans Servant) est envoyée à Rome en qualité de nonne et se retrouve au cœur d’une sinistre conspiration, ici encore parfaitement diabolique.

Deux films qui investissent certes le sous-genre très codifié de la nunsploitation, mais qui ont plus en commun que ce simple lignage bis. Car chacun à leur manière (plus ou moins souterraine), ils abordent la question de l’avortement par le prisme de l’horreur, et font de grossesses non souhaitées et, par extension, de la liberté des femmes à disposer de leur corps et de leur fertilité une expérience horrifique éprouvante, à la terminaison dosée en hémoglobine.

Des femmes qui veulent disposer de leur corps

Immaculée conception fallacieusement orchestrée par des curetons reconvertis laborantins fous dans Immaculée, ou fruit d’expérimentations pas moins détraquées dans La Malédiction, visant à donner naissance à l’Antéchrist, les deux héroïnes se retrouvent enceintes contre leur gré, portant en elles une abomination semée par des fanatiques pour lesquels elles ne sont qu’un corps.

Au gré de scènes finales sensiblement dissemblables mais toutes deux très pro-choice, les deux longs mettent en scène un avortement symbolique (très frontal dans Immaculée, plus suggéré dans La Malédiction), qui solde le chemin de croix de femmes cherchant à disposer librement de leur corps.

Dans l’air du temps

Passé cette juxtaposition, qui réinsuffle au cinéma d’horreur sa charge subversive et politique, La Malédiction : L’Origine parvient assez habilement à déjouer le piège de la muséification qui guette ordinairement les suites tardives (en l’occurrence, ici, un préquel) de classiques du cinéma d’épouvante (cf. le désastreux L’Exorciste : Dévotion, sorti l’an dernier), et évite le simple hommage servile au film de 1976.

Hélas, son intérêt tient surtout à la parabole exprimée plus haut, tant le reste du film s’avère convenu, empilant sans véritable conviction visions horrifiques ressassées et jumpscares tristement prévisibles. On préférera retenir son versant parabolique, visiblement dans l’air du temps, à l’heure où l’accès à l’avortement a été sévérement restreint, voire est devenu illégal, dans une vingtaine d’États américains.

La Malédiction : L’Origine, d’Arkasha Stevenson, avec Nell Tiger Free, Bill Nighy, Sônia Braga. En salle le 10 avril.

4chan devient “The Antisocial Network” sur Netflix

Par : Léo Moser
5 avril 2024 à 10:59

C’est à l’origine un forum anglophone, lancé en 2003 par l’internaute américain Moot (de son vrai nom Christopher Poole) sur le modèle du site de partage d’images japonais 2channel. D’abord dédié à la diffusion et au partage d’images en lien avec la pop culture japonaise, les jeux vidéo et des anime plus ou moins underground (une place de choix est réservée aux hentai, les mangas à caractère pornographique), 4chan devient, au mitan des années 2000, un temple de la culture web et de l’anonymat en ligne, une formidable usine à mèmes, et le repère d’une communauté informelle et souvent peu recommandable (majoritairement constitué de jeunes hommes), où se côtoient pêle-mêle otakus désocialisés, trolls narquois, hacktivistes variablement politisés, incels rompus au harcèlement en ligne et complotistes illuminé·es.

Qui sont les 4channer·euses ?

En vingt ans d’existence, 4chan aura charrié le pire et le moins mauvais, défrayé maintes fois la chronique, infléchi de grandes tendances sociétales, et posé les bases d’une réflexion de fond sur les périls (et les rares bienfaits) de l’anonymat en ligne.

Documentaire Netflix s’attachant à radiographier le plus objectivement possible 4chan, The Antisocial Network remonte la généalogie du site pour pister les grands jalons de son existence, conjointement très courte (en temps humain) et prodigieusement longue (en temps internet). À travers les témoignages d’internautes, de 4channer·euses (repenti·es ou pratiquant·es) et de journalistes ayant chroniqué ses mutations, on suit notamment la création d’Anonymous, collectif de cyberactivistes dont les coups d’éclat médiatisés (les cyberattaques visant l’église de scientologie, Occupy Wall Street…) ne sont que la partie immergée d’un iceberg autrement plus complexe. Né d’un schiste de la communauté 4chan, Anonymous était originellement un groupe informel d’internautes, tendance trolls, sans structure véritable, prônant le sacro-saint anonymat en ligne, et se ralliant derrière des signes distinctifs aux allures de blagues cryptiques.

Le sociotype du 4channer que dresse The Antisocial Network est d’ailleurs l’un des grands intérêts du docu : jeune homme marginalisé et geek prototypique qu’une désocialisation aiguë a rendu perméable à un humour subversif ultra-référencé (avec sa galaxie de mèmes et de codes incompréhensibles pour les profanes) glissant dangereusement, sous couvert d’une liberté d’expression élevée en précepte, vers la misogynie crasse, le complotisme aveuglé et le racisme décomplexé (tétanisantes images d’archives de conventions 4chan montrant des utilisateurs mimer des viols ou des saluts nazis, comme autant de signes de ralliement d’une “culture du lol” devenue monstrueuse).

Quand la farce tourne mal

Pas étonnant que Donald Trump, en vue de l’élection présidentielle de 2016, ait massivement et insidieusement investi 4chan, trouvant dans ses utilisateur·ices des portes-voix idoines. Si bien qu’une partie de la fameuse Trump’s Troll Army, née sur 4chan, se persuade que l’élection de l’homme d’affaires est de leur fait, là où ils n’en ont été que des outils, sciemment utilisés le clan trumpiste.

De repère à geeks rigolard·es, devenu un pilier de la sous-culture web, à tremplin pour théories conspirationnistes délétères (comme la création QAnon, simple canular devenu une mouvance complotiste, et ayant joué un rôle majeur dans l’assaut du Capitole en janvier 2021), en passant par bastion pour hacktivistes prônant l’anonymat et défiant les institutions, 4chan a incarné comme aucun autre site ou réseau social, 2 décennies de Far West virtuel, créant ses propres règles et langages, souvent cryptiques, à la périphérie du monde IRL (in real life). Malgré son format ramassé et quelques raccourcis, The Antisocial Network en dresse un portrait tour à tour fascinant et monstrueux.

The Antisocial Network : Mèmes à retardement, disponible sur Netflix

“Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire” est-il un fabuleux nanar ? 

Par : Léo Moser
2 avril 2024 à 08:53

Expérience singulière, proche de la dissonance cognitive, que de voir à deux mois d’intervalle Godzilla Minus One et ce Godzilla x Kong. D’un côté, le reboot en ses terres, classieux et tout en ligne claire, de l’emblématique franchise de la Toho, extrêmement impressionnant en dépit de son budget sensiblement infra-hollywoodien (estimé à 15 millions de dollars). De l’autre, la dernière itération en date, dopée aux hormones de croissance (et, semble-t-il, aux psychotropes) d’un MonsterVerse sans queue ni tête, dont le maître mot pourrait être “roue libre”, et la ligne directrice, le hors-piste acrobatique. 

Trois ans après leur affrontement babylonien dans Godzilla vs Kong, les deux monstres antédiluviens, fraîchement rabibochés, vaquent à leurs occupations respectives de part et d’autre de la croûte terrestre. Le premier roupille sagement dans l’enceinte du Colisée, tandis que le second s’aventure dans la Terre creuse à la recherche de ses congénères. Manque de bol, il découvre qu’une centaine de ses semblables a prêté allégeance à Star King, un gigantesque orang-outan aux intentions maléfiques, contrôlant un dragon albinos cracheur de glace. 

Un déluge de CGI

Les humain·es sont ici relégué·es au second plan, et réduit·es à gesticuler minablement devant des fonds verts tout en distribuant des répliques surexplicatives. Peu importe, sans souci de vraisemblance, et au gré d’une intrigue délirante gribouillée à 6 mains, Godzilla x Kong concentre sa force de frappe sur les affrontements over the top entre titans et kaijus s’envoyant des mandales cosmiques aux quatre coins (et à même à l’intérieur) du globe. Au programme ? Un déluge de CGI dégoulinant sur fond de hard rock 80’s bien baveux (on y entend Kiss notamment), des villes entières rayées de la carte (Rome et les pyramides d’Égypte y passent), des combats si ahurissants qu’ils avoisinent la parodie, un ersatz de buddy movie (très 80’s lui aussi) entre un gorille géant et un saurien atomique, et même un bébé Kong, quota kawaï d’un film qui a résolument lâché la bride.

C’est plutôt laid, souvent stupide, et pourtant curieusement hypnotique. À sa façon pulp et baroque, Godzilla x Kong rend finalement hommage aux Godzilla mythiques de l’ère Showa, aussi appelés Godzilla versus, dans lesquels le lézard géant affrontait des kaijus tous plus bigarrés les uns que les autres. De quoi faire de Godzilla x Kong un fabuleux nanar ? Peut-être, mais un nanar qui aura tout de même coûté la coquette somme de 135 millions de dollars. 

Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire de Adam Wingard Avec Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Dan Stevens – Au cinéma le 2 avril

Sydney Sweeney éclaire “Immaculée” de Michael Mohan

Par : Léo Moser
19 mars 2024 à 13:25

It-girl du moment, Sydney Sweeney, révélée dans Euphoria, s’aventure, le temps d’une coproduction americano-italienne, sur le vieux continent et troque son costume de vacancière (Tout sauf toi, sorti en janvier dernier) pour celui de nonne, dont le chasuble finira moins immaculée que le titre du film le laisse entendre.

Elle y incarne Cecilia, jeune religieuse américaine, qui s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. On s’en doute, son séjour s’avérera moins chaleureux qu’escompté, et Cecilia découvre vite que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret.

Carte postale horrifique

Une jeune américaine prisonnière d’un couvent lugubre, des vieilles femmes édentées et séniles qui bredouillent des prières en latin, des portes qui grincent, une crypte à l’accès interdit, un prêtre creepy, et quelques envolées d’orgue : Immaculée déploie toute la panoplie du safari tour horrifique dans la vieille Europe catholique, pour un résultat forcément convenu, mais pas déplaisant pour autant.

D’abord parce que Sydney Sweeney prouve toute l’étendue de son talent, incarnant à merveille la “final girl” d’un film d’horreur qui glisse doucement, mais sûrement vers le slasher, voire le survival dosé en hémoglobine. Ensuite parce que le dernier tiers d‘Immaculée atteint des sommets horrifiques qu’on ne lui soupçonnait pas, notamment dans une dernière scène assez ahurissante,  éprouvante pour les rétines et les tympans, qui renoue avec la nature déviante, et branchée sur courant alternatif, d’un cinéma d’horreur résolument bis, dont les excès gores provoquent conjointement la terreur et l’hilarité.

Dommage que la mise en place du film – à savoir ses deux premiers tiers –, sorte d’émule ecclésiastique de Suspiria, la maestra d’Argento en moins, ne parvienne à poser l’ambiance oppressante et claustrophobe du film autrement qu’en enquillant des jumpscares, fatigants à la longue.

Plus à l’aise avec les envolées gores que l’horreur atmosphérique, Michael Mohan signe un honnête film d’horreur, qui fonctionne véritablement que lorsqu’il assume sa nature de série b.

Immaculée de Michael Mohan, avec Sydney Sweeney. En salle le 20 mars 2024.

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