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The Psychotic Monks voit les choses en grand avec un court métrage

Après un vibrant concert à la Gaité Lyrique, riche de contorsions punks et de belles prises de parole – Artie agitait en fin de concert une pancarte “CEASEFIRE IN GAZA / STOP THE GENOCIDE / FREEDOM FOR PALESTINE” –, et juste avant l’été, les Psychotic Monks dévoilent le nouveau clip du titre All That Fall. Bien plus qu’un clip d’ailleurs, la vidéo a été pensée comme un véritable court métrage, dont la réalisation a été confiée à Hélène Delage.

Réaction en chaîne

Ainsi les guitares stridentes imitent le bruit des vapeurs s’échappant d’une bouilloire sur le feu, et l’explosion du titre All That Fall, extrait du troisième album, Pink Colour Surgery, devient la bande originale d’une scène de folie destructrice.

Cette nouvelle sortie intervient peu avant le départ du groupe – formé par Artie Dussaux (guitare, basse, chant), Paul Dussaux (claviers, basse, chant), Martin Bejuy (guitare, chant) et Clément Caillierez (batterie, chant) – pour une grande tournée à travers l’Angleterre. Dans la foulée, The Psychotic Monks préparent également leur passage au festival Rock en Seine.

Channel Tres se met à l’heure berlinoise avec son nouveau single “Berghain”

L’an dernier, le 2 avril plus précisément, Sheldon Young aka Channel Tres postait sur son compte Instagram une photo de lui devant l’institution berlinoise, et en légende “je viens de terminer mon set au Berghain”. Qui l’eût cru, un an plus tard, ce souvenir d’une première fois au temple de la techno devient un single du tout premier album du DJ et producteur américain.

Berghain est donc le premier titre au générique de Head Rush, premier long format au compteur discographique de Channel Tres, qui s’était contenté jusqu’alors d’EP et de singles. “Il s’agit de la fois où j’ai joué au Berghain et de la façon dont la culture de cet environnement m’a fait me sentir, je ne me sentais plus bizarre. Tout le monde est pareil, le but de chacun dans cet endroit est de s’amuser et d’être libre, et la musique a joué un rôle essentiel là dedans, explique l’artiste. Pour le premier extrait de son prochain album, Channel Tres mêle une techno bondissante à la voix du chanteur Barney Bones. De quoi patienter avant la sortie de Head Rush prévue le 14 juin prochain.

Samson, moitié de Bolides, s’envole en solo avec “L’Oiseau bleu”

Samson du duo Bolides, déploie ses ailes en solo avec un nouveau single, L’Oiseau bleu, première étape d’un nouveau projet. “Les bolides se fendent la poire en deux et répondront donc désormais au doux nom de Samson”, résume avec humour le label S76, chez qui Samson vient tout juste de signer. Mais attention, Joseph, deuxième moitié de Bolides, n’est pas bien loin puisqu’il compose et produit le single. On croise également les guitares du talentueux Kevin Heartbeats, dont certain·es fidèles des Inrocks Super Club se souviendront de son passage, le 8 juin dernier, sur la scène de la Boule Noire. Le trio d’artistes se retrouve à nouveau, après avoir collaboré sur le morceau Été amer.

Avec L’Oiseau bleu, on retrouve avec plaisir la ligne de basse pop dansante chère à Bolides. “J’ai écrit cette chanson en m’inspirant d’un poème de Bukowski”, détaille Samson. Dans une vidéo, le musicien rassure : “tout va rester comme avant avec Joseph et moi, rien n’a changé”, avant d’annoncer son tout premier concert, au Poisson Lune le 4 mai. Voilà donc deux bonnes raisons de se plonger, si ce n’est pas déjà fait, dans l’univers de Samson.

The Lemon Twigs, Dua Lipa, Jessica Pratt… Voici les 5 albums de la semaine !

The Lemon Twigs A Dream Is All We Know (Captured Tracks/Modulor)

Rares sont les artistes aussi jeunes et aussi prolifiques qui parviennent à nous épater à chaque nouvelle sortie. C’est encore le cas de leur nouvelle livraison, A Dream Is All We Know. Sur la pochette, les deux frères nous fixent, impassibles, l’un debout, l’autre la tête en bas dans la posture du poirier – on peut y voir une métaphore de leur propre musique, capable des pirouettes les plus acrobatiques, mais qui retombe toujours sur ses pieds.

Par Noémie Lecoq

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Kamasi Washington Fearless Movement (XL Recordings/Wagram)

Plus ramassé que Heaven and Earth (2018), le bien nommé Fearless Movement cultive un groove panafricain, intrépide et propice à la danse. Et c’est sur une réinvention du Prologue du bandonéoniste argentin Ástor Piazzolla que Kamasi Washington prend congé, nous laissant presque essouflé·es par cette musique viscéralement affranchie, autant sur terre que dans le cosmos.

Par Sophie Rosemont

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Dua Lipa Radical Optimism (Warner Records)

Précédé par Houdini et Training Season, deux petits bijoux de dance-pop parfaitement ciselés, et tout récemment Illusion, où Dua modèle avec brio les contours de sa version du psychédélisme, Radical Optimism ouvre Dua Lipa à d’autres territoires, plus organiques, mais aussi mainstream. Un bouquet de power-pop dansante et ensoleillée, où l’électronique et l’acoustique s’embrassent à qui mieux mieux, dans lequel les torch songs tonitruantes succèdent à des ballades plus intimes au piano, et à travers lequel Dua distille des clins d’œil au flamenco comme au funk psyché de Sly & The Family Stone. Un album qui devrait logiquement la propulser dans les étoiles.

Par Patrick Thévenin

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Mdou Moctar Funeral for Justice (Matador/Wagram)

Si le patchwork d’Afrique victime (Mdou Moctar n’est pas fan des enregistrements en studio), son précédent album, avait des allures d’aboutissement artistique, Funeral for Justice persiste dans l’engagement électrique et le renouvellement du rock touareg. Un alliage détonnant pour confronter la France (et autres “occupants”) aux conséquences de son interventionnisme colonial. Une leçon d’activisme, aussi bien sur le fond que dans la forme.

Par Théo Dubreuil

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Jessica Pratt Here in the Pitch (City Slang/PIAS)

En troquant l’intimisme de sa guitare fragile pour une orchestration ouvragée, qui doit autant à la bossa qu’à Brian Wilson, Pratt pousse les murs, mais conserve le murmure. C’est le premier miracle de Here in the Pitch, le plus évident : malgré ses dimensions propices à l’écho, l’endroit où sa musique nous installe reste un confessionnal. Un espace solitaire.

Par Rémi Boiteux

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FKA Twigs exhorte le Congrès américain à légiférer sur l’intelligence artificielle

Sous le dôme du Capitole, entre les murs du Congrès américain, c’est bien la vraie FKA Twigs qui a témoigné. Avec le soutien du label Atlantic Records et du patron de Warner Music, assis à ses côtés lors de l’audition, l’artiste a témoigné en préambule d’une sous-commission judiciaire organisée ce mardi sur le thème de la propriété intellectuelle.

La chanteuse et compositrice britannique a profité de sa prise de parole pour annoncer qu’elle planche depuis un an sur la création de son propre deepfake.

Twigs twin

L’artiste envisage de déléguer ses “interactions en ligne” à AI Twigs pour se consacrer pleinement à sa musique et, surtout, prendre le contrôle de cette nouvelle technologie qui manque selon elle d’un cadre législatif. Selon la chanteuse, cette copie en version deepfake a été entraînée pour reproduire le même ton de sa voix, de façon à pouvoir parler plusieurs langues, et formée pour correspondre à sa personnalité.

C’est au cours du processus de création de sa jumelle numérique que FKA Twigs a réalisé toute la puissance de l’intelligence artificielle. Et du besoin, en tant qu’artiste, de protéger son identité.

De vraies lois contre les deepfakes

Voilà plus d’un an que l’intelligence artificielle s’impose dans les débats autour de la propriété intellectuelle, notamment dans la musique. En 2023, la chanteuse et DJ Grimes confiait voir d’un bon œil cette déferlante de faux morceaux, utilisant le deepfake pour créer de toutes pièces des featurings improbables – The Weeknd et Drake, ou Kanye interprétant Careless Whisper. “Je pense que c’est cool d’être fusionné avec une machine et j’aime l’idée d’ouvrir toutes les sources d’art et de supprimer les droits d’auteur”, assurait-elle sur son compte X.

Autant dire que son point de vue sur la question est très loin de faire l’unanimité. Récemment, pas moins de 200 artistes ont signé une lettre ouverte pointant du doigt les dérives de l’intelligence artificielle, susceptible de dévaloriser leur musique et faillir à leur juste rémunération. Un élan commun qui fait écho à la prise de parole de Tahliah Debrett Barnett, mardi 30 avril devant le Congrès.

“Mon art est la toile sur laquelle je peins mon identité et le fondement de ma subsistance, a déclaré FKA Twigs. C’est l’essence même de mon être. Pourtant, il est menacé. L’IA ne peut pas reproduire la profondeur de mon parcours, mais ceux qui la contrôlent ont le pouvoir d’imiter la ressemblance de mon art, de le reproduire et de revendiquer faussement mon identité et ma propriété intellectuelle.”

L’artiste conjure le gouvernement américain de mettre en place de vraies lois autour de la propriété intellectuelle des artistes et ainsi d’apporter “un contrôle législatif approprié”.

16 concerts à ne pas rater en mai 2024

El Perro del Mar – Badaboum, 6 mai

Voilà quelques mois que Sarah Assbring, alias El Perro del Mar, a sorti son sixième disque, Big Anonymous. Écrit à l’origine pour un concert-performance au théâtre dramatique de Stockholm, le Dramaten, la chanteuse exporte ses mélodies somptueuses et ses sonorités empruntées à la cinématographie. Jusqu’au Badaboum le 6 mai prochain, pour un concert unique à ne pas manquer.

Festival Jazz sous les pommiers – Coutances, du 4 au 11 mai

Sarah McCoy, Jeff Mills, ou encore le trio de breakbeat frénétique GoGo Penguin sont à l’affiche de la prochaine édition du festival coutançais, Jazz sous les pommiers, au début du mois de mai pour sept jours sous le signe du jazz, mais pas que. La programmation tend ses bras à d’autres variations musicales, du blues au rock en passant par les musiques électroniques.

Taylor Swift – Paris La Défense Arena, du 9 au 12 mai

Après la sortie du film sur sa tournée, et de son nouvel album vendredi dernier, Taylor Swift pose ses bagages à Paris La Défense Arena pour quatre dates uniques dans le cadre de son “The Eras Tour”. Pour ses dates parisiennes, la chanteuse américaine accueillera en guest le groupe Paramore.

The Libertines – Trabendo, 12 et 13 mai

C’est peut-être l’une des dernières chances de voir le légendaire groupe britannique fouler la scène à Paris avant un certain temps. L’occasion pour celles et ceux qui auraient manqué leur passage fracassant à la 35e édition des Inrocks Festival. Après All Quiet on the Eastern Esplanade, leur quatrième album, il faudra donc taper du pied au Trabendo, pour deux dates uniques. 

Lætitia Sadier – Petit Bain, 15 mai

Chanteuse du mythique groupe franco-britannique Stereolab, la multi-instrumentiste rejoint sur la scène du Petit Bain le reste de son groupe Source Ensemble pour une date unique, le 15 mai. Avide d’expérimentations et de ballades poétiques, l’artiste et sa bande risquent bien de dérouler, à l’occasion d’une soirée organisée par les compères du magazine Gonzaï, quelques titres extraits de son dernier disque sorti en février dernier, Rooting for Love.

Bonnie Banane – Trianon, 15 mai

Source d’expérimentations musicales mêlées à des références à la chanson française, le catalogue musical de Bonnie Banane s’est récemment vu complété par son dernier disque, Nini. Douze morceaux que l’artiste jouera en live sur la scène du Trianon, le 15 mai prochain.

Étienne Daho – Zénith, 15 et 16 mai 

Juste avant son passage au festival Art Rock, et après la sortie en fin d’année dernière d’une version amplifiée de son disque Tirer la nuit sur les étoiles, c’est au Zénith de Paris La Villette qu’Étienne Daho convie son public pour deux soirées. Le musicien retrouve la chaleur des grandes salles, propices à une scénographie et à des effets de lumière particuliers.

Calypso Valois – La Boule Noire, 15 mai

Comme l’indique l’un des morceaux de son dernier album Apocalypso, il faudra danser pour elle le 15 mai à La Boule Noire. Au piano, la musicienne confond pop, disco, énergie punk et influences cinématographiques. Le tout ponctué par des ballades en proie à la mélancolie.

Papooz – La Cigale, 16 mai

Une soirée aux allures de retour aux sources. Le duo parisien, désormais exilé aux États-Unis, fera son retour à la capitale (dont il connaît bien les scènes, donc) pour une soirée à La Cigale. Un concert qui s’inscrit dans sa tournée initiée à l’occasion de la sortie de Resonate, un quatrième disque paru en janvier dernier. L’occasion d’apprécier, en live, le groove des deux compères, magnifié à grand renfort de synthés, guitares et voix sémillantes.

Art Rock – Saint-Brieuc, du 17 au 19 mai 

Pour le coup d’envoi du marathon des festivals d’été, cap sur la Bretagne, où Art Rock fera vibrer Saint-Brieuc trois jours durant – les 17, 18 et 19 mai. Une flopée d’artistes trié·es sur le volet y performeront : The Libertines, Fat Dog, Sam Quealy, Lou Doillon, Julien Granel, Zaho de Sagazan… On pourra aussi y découvrir la carte blanche d’Étienne Daho, qui a pris les rênes de la programmation pour la journée du 19 mai, et explorer deux expositions : l’une est signée des photographes Richard Dumas et Antoine Giacomoni, l’autre traite de l’art antique et la mythologie grecque dans l’art contemporain. Des cours de yoga seront également proposés aux festivalier·ères.

Malice K – Hasard Ludique, 21 mai

De New York à Paris. Malice K se produira au cœur de la capitale, au Hasard Ludique, où il fera résonner sa musique indie emplie d’influences ninetees et de fines mélodies acoustiques. Une unique date tricolore suite à laquelle il filera vers la Belgique, avant de retourner chez lui, aux States. Son nouvel album, dont le nom reste pour l’instant inconnu, paraîtra d’ailleurs cette année chez Jagjaguwar Records.

Soirée hommage à Jean-Louis Murat – La Coopérative de Mai, 25 mai

Une soirée-hommage. Un an après la disparition de Jean-Louis Murat, la Scène de Musiques Actuelles de Clermont-Ferrand rassemblera une pléiade d’artistes ayant côtoyé – et compté pour – l’artiste auvergnat, lors d’un événement musical dédié. C’est Denis Clavaizolle, son collaborateur historique pendant une trentaine d’années, qui s’est chargé de lancer les invitations auprès d’Alex Beaupain, Laura Cahen, Jeanne Cherhal, Morgane Imbeaud, Frédéric Lo, Florent Marchet, JP Nataf, Armelle Pioline, Alain Bonnefont, Jérôme Caillon, The Delano Orchestra, PAR.SEK et Koum. Tous·tes ont répondu présent·e. La scénographie, imaginée par Biscuit Production, accordera une place de choix à la journaliste Pascale Clark, à l’écrivain Éric Reinhardt – qui entretenait une correspondance avec Murat – ainsi qu’à Laetitia Masson, la réalisatrice de Falling in Love Again, documentaire qui retrace l’enregistrement de son album Le Cours ordinaire des choses, paru en 2009.

Fat White Family – La Cigale, 27 mai

Que l’on se prépare : Fat White Family investira la scène de La Cigale de ces morceaux incendiaires et de sa subversion bienvenue, le temps d’une soirée parisienne, à la fin du mois. Une (furtive) escapade en France, qui s’inscrit dans la tournée européenne du quintet londonien, entamée pour la sortie de Forgiveness is Yours, leur quatrième album tout juste paru. Un concert qui s’annonce galvanisant.

Beth Gibbons – Salle Pleyel, 27 mai

Elle s’apprête à poursuivre sa traversée solitaire, sur les scènes. Une dizaine de jours après la sortie de son nouveau disque (le premier qu’elle signe en son nom) – Lives Outgrown, à paraître le 17 mai chez Domino Records – Beth Gibbons ouvrira les hostilités de sa tournée solo, avec une soirée dans la prestigieuse Salle Pleyel. L’occasion de découvrir ses nouvelles mélodies et d’écouter sa voix prodigieuse, laquelle résonnait déjà au sein du groupe Portishead. Sortes de retrouvailles avec le public, donc.

Les Inrocks Super Club – La Boule Noire, 29 mai

Ce mois-ci, le rendez-vous mensuel (et immanquable) des Inrocks offre, comme à l’accoutumée, une programmation à la croisée des chemins musicaux. Direction La Boule Noire, mythique salle du XVIIIe, pour écouter la chanson française et tout en poésie d’Arthur Fu Bandini, le post-rock aux contours psyché d’Atsuko Chiba, ainsi que le post-punk obscur de Hot Garbage – deux groupes tout droit venus de Montréal.

We Love Green – Bois de Vincennes, du 31 mai au 2 juin

Le mois de mai se clôturera les pieds dans l’herbe (ou dans la boue, c’est selon) au bois de Vincennes, où se déroulera la 11e édition du festival We Love Green. Au programme de ces trois journées de concerts : des performances rap avec des artistes tel·les que Tif, Lala&ce ou Hamza, les sonorités hyperpop d’Éloi, le rock foisonnant des Australiens de King Gizzard and The Lizard Wizard, la fusion R&B et néo-soul de SZA, les couleurs électro de Four Tet et Justice… De quoi satisfaire toutes les chapelles.

 

Siouxsie Sioux et Iggy Pop réunis autour d’une nouvelle version de “The Passenger”

Non, ce n’est pas sur les plateformes de streaming que l’on retrouve la collaboration entre Siouxsie Sioux et Iggy Pop, mais bien dans un spot publicitaire de Magnum.

Plaisir partagé

Les deux artistes assurent la bande son d’une vidéo de la marque de crème glacée, et interprètent le hit pop The Passenger. La nouvelle version du morceau, composée par Sarah deCourcy, présente un tempo plus lent avec des notes de harpe et cordes, sur lesquelles Iggy Pop et Sioux se partagent les couplets à tour de rôle.

Ce nouveau titre marque le premier enregistrement de Sioux depuis le single Love Crime, paru en 2015. “J’adore cette chanson et j’ai toujours aimé la voix d’Iggy. J’adore à quel point c’est instinctif et spontané, et entendre ma voix avec celle d’Iggy est un vrai rêve”, a réagi la chanteuse.

Celle-ci avait déjà par le passé repris The Passenger, en 1987 pour l’album Through the Looking Glass. “Sa version de la chanson était déjà spéciale, mais ce qui s’est passé ici, en chantant ensemble, est vraiment unique”, assure l’auteur du morceau. L’an dernier, les deux artistes se sont croisés au festival Cruel World, à Pasadena, où il et elle étaient programmé·es.

Christine and the Queens dévoile le clip mystique de “Rentrer chez moi”

Après Dancing in Babylon avec MGMT, Christine and the Queens livre Rentrer chez moi, un single en solo, un clip… et un poème. Rien d’étonnant, pour celui qui revendique le mystique et la poésie comme fil rouge depuis ses débuts – “Poetry is the limit” (“La poésie est la limite”) clamait-il encore récemment sur ses réseaux. Le clip du morceau a été tourné entre Paris et Hanches, dans ce qui semble être une carrière.

Pour Rentrer chez moi, Christine and the Queens a écrit les paroles, chante et signe le mixage et la masterisation du morceau sous l’alias MoodMix : “je m’attelle au mix, j’étudie les plus grands, ceux qui, hors d’un système trop codifié maintenant, faisaient simplement des choix, plus ou moins extrêmes”, écrit-il. Une allusion sans doute à Mike Dean, producteur star qui a travaillé sur son album PARANOÏA, ANGELS, TRUE LOVE, sorti l’an dernier. Pour la production et la composition de Rentrer chez moi, le musicien s’est entouré cette fois des producteurs Ash Workman, Prinzly et Ponko.

Les Smashing Pumpkins ont trouvé leur guitariste

The Smashing Pumpkins

Les Smashing Pumpkins auront donc un remplaçant pour leur grande tournée internationale au mois de juin. Début janvier, le groupe formé par Billy Corgan, Jimmy Chamberlin, James Iha et les piliers Jack Bates et Katie Cole, avait déposé une petite annonce sur ses réseaux, invitant “toute personne susceptible d’être intéressée” à remplacer leur guitariste Jeff Schroeder, sur le départ après seize ans passés aux côtés de la bande.

Une audition titanesque

Une demande express, puisque les Smashing Pumpkins vont bientôt amorcer leur grande tournée, en Europe avec le groupe Weezer, dès le 7 juin. “Tout d’abord, je tiens à remercier tous ceux qui ont soumis leur travail. La décision n’a pas été facile à prendre compte tenu de la qualité du jeu de guitare que nous avons eu la chance d’entendre et de voir au cours des derniers mois.”, explique le chanteur du groupe.

Après examen de plus de 10 000 dossiers, suivi d’auditions à Los Angeles organisées par la troupe en personne, c’est la guitariste Kiki Wong, qui accompagnera le groupe sur scène. La musicienne a d’ores et déjà accompagné sur scène Taylor Swift, Usher ou Bret Michaels, et compte plus d’un million d’abonné·es sur son compte TikTok. “Cela a été un véritable parcours du combattant, mais je suis très honorée et très touchée d’avoir été choisie pour jouer aux côtés de certains des plus grands et des plus influents musiciens de rock de tous les temps”, a assuré Kiki Wong sur Instagram. Il faudra retrouver la nouvelle guitariste du groupe, dès le 7 juin, à Birmingham.

Les Flammes saison 2 : Aya Nakamura porte haut les voix des musiques populaires

20 heures, le tapis rouge, les caméras et les micros tendus sont de sortie aux abords du théâtre du Châtelet, bouillonnant de monde. Derrière les barrières, une petite foule de fans espèrent capter sur leurs téléphones le passage des artistes, venus ce soir célébrer les musiques populaires. Pour la deuxième année consécutive, Les Flammes, organisée par Yard et le média Booska-P, a récompensé celles et ceux qui ont fait marcher l’industrie cette année : artistes, compositeur·ices, producteur·ices de spectacles, labels, chanteur·euses…

Les Flammes, théâtre d’expression

Derrière les costumes tirés à quatre épingles et les poignets diamantés, bien plus qu’une soirée dédiée à la musique, la cérémonie des Flammes a aussi, et surtout, été une belle occasion pour quelques beaux hommages et des prises de paroles utiles et galvanisantes. À l’instar des mots de l’humoriste Waly Dia, contre les récents propos racistes tenus sur Aya Nakamura (à l’annonce de sa potentielle participation à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris) : “Le problème, ce n’est pas la musique, le problème, c’est qu’Aya, c’est une femme, noire, qui leur donne pas l’heure.” La messe est dite.

Notons aussi les nombreux hommages et les prises de paroles sur scène en soutien aux populations palestiniennes. Et surtout l’émouvante et solennelle prestation du rappeur Médine, venu interpréter Gaza Soccer Beach, “où les tirs se poursuivent même quand l’arbitre siffle”.

Aya Nakamura triple gagnante

Sans surprise – car nommée dans pas moins de six catégories –, Aya Nakamura est rentrée les bras chargés, récompensée de la Flamme de l’artiste féminine de l’année, la Flamme du rayonnement international et la Flamme de la nouvelle pop. Parmi les trophées les plus convoités, les rappeurs Hamza et Werenoi remportent respectivement la Flamme Spotify de l’année et la Flamme de l’album rap de l’année. Découverte avec le single Citadelle, Merveille obtient la Flamme de la révélation féminine. Shay de son côté récupère la Flamme du meilleur clip pour Commando, inspiré de l’esthétique du film Sin City. Le palmarès complet de la deuxième cérémonie des Flammes est à retrouver ci-dessous.

Flamme Spotify : Sincèrement de Hamza
Artiste masculin : Gazo
Artiste féminine : Aya Nakamura
Album rap : Carré de Werenoi
Album nouvelle pop : DNK d’Aya Nakamura
Rayonnement international : Aya Nakamura
Révélation féminine : Merveille
Révélation masculine : Favé
Clip : Commando de Shay
Concert : SCH
Performance rap : Freestyle LVL Up Vol. 1 de Ninho
Featuring : Meridian de Dave & Tiakola
Engagement social : Zamdane
Morceau de musiques africaines ou d’inspiration africaine : Petit Génie de Jungeli, Imen Es, Alonzo, Abou Debeing et Lossa
Morceau caribéen ou d’inspiration caribéenne : Doliprane de Kalash
Flamme éternelle : DJ Kore
Morceau R’n’B : Dernier je t’aime de Josman & Monsieur Nov

Compositeur : Boumidjal X

St. Vincent, Justice, Pet Shop Boys… sont dans la playlist de la semaine !

Après huit ans de silence discographique depuis Woman, et plusieurs mois d’impatience depuis la sortie d’un premier single en début d’année, Justice met fin au suspens et livre ce vendredi son nouvel album, Hyperdrama. 13 morceaux produits, composés et mixés par le duo Xavier de Rosnay et Gaspard Augé, qui s’entourent, à l’occasion de ce quatrième album, de Tame Impala, Thundercat, Miguel, ou Rimon sur le grandiose Afterimage. En découle un mariage des genres, entre inspirations rock et disco, le tout appuyé par une fièvre techno du premier au dernier titre. À quelques mois de l’été, le disque ouvre la voie vers une tournée des festivals pour Justice, qui commence le 1er juin à Paris pour We Love Green, puis aux Nuits de Fourvière, à Lyon, le 17 juin.

Cette semaine est aussi l’occasion pour Annie Clark, dite St. Vincent, de faire son retour dans les bacs. Après Daddy’s Home paru en temps de pandémie, la musicienne américaine tourne une nouvelle page de son catalogue musical avec All Born Screaming, épaulée aux instruments par Stella Mozgawa de Warpaint (All Born Screaming) ou Dave Grohl des Foo Fighters (Broken Man, Flea).

À retrouver également cette semaine

Le générique de notre playlist hebdomadaire accueille également le nouveau disque des Pet Shop Boys, toujours en proie, après quatorze albums, à dérouler une musique électronique aux embruns disco. Et puis, passons d’un duo britannique à un autre, celui des Lambrini Girls et leur nouveau single Body Of Mine, où elles interrogent la question du genre sur un ton post-punk incendiaire.

Puisque les musiques électroniques sont tout de même mises à l’honneur cette semaine, on s’enthousiasme aussi à l’écoute de Turn the Page, un remix du tube de The Streets signé des frères d’Overmono. Enfin, il vient d’être annoncé à la programmation du Pitchfork Festival Paris, le musicien et producteur Sega Bodega dévoile son troisième album, Dennis, blindé de voix envoûtantes sur fond dance.

Beaucoup d’autres pépites à écouter : Fat White Family, Thurston Moore, Thom Yorke, Metronomy, Nilüfer Yanya, Los Bitchos, Fat Dog, Ezra Collective, Calypso Valois, Paul Félix, Iron & Wine, BMX Bandits, Loren Kramar, Lord$, 15 15, Neil Young & Crazy Horse, Nit, Porij, RainboWarriors Vol 1, Yorina, Cyril Cyril, Silly Boy Blue, Amadou & Mariam, Penny Arcade, Julien Appalache, DIIV, Deadletter, Tramhaus, Corridor, Stephen Pastel & Gavin Thomson, Kid Loco, Wu-Lu, Actress, Manset, Matt Low et Côme Ranjard.

Le label Houma Sweet Houma organise un concert en solidarité avec la Palestine

It’s Not About Us”, c’est le nom donné à l’initiative lancée par le rappeur Tif et son label, Houma Sweet Houma, en soutien aux populations palestiniennes. Outre une plateforme de dons (dont tous les bénéfices seront reversés à l’association Medical Aid for Palestinians (MAP)), sera organisé un grand concert, le 22 mai prochain au Zénith de Paris.

“Cela fait des semaines, des mois, des années, que nous regardons impuissant·es le drame qui se déroule sous nos yeux à Gaza et en Palestine (…) Face à la gravité et à l’urgence de la situation, nous souhaitons agir, à notre échelle”, expliquent les organisateurs sur les réseaux sociaux.

Le rap et les voix palestiniennes à l’honneur

Plusieurs rappeurs seront réunis sur scène autour d’une même voix pour défendre “le respect des droits fondamentaux et de la dignité de toutes les populations civiles”. Parmi les premiers noms déjà annoncés, comptons Tif donc, mais aussi Zamdane, PLK, Nemir, Flenn, Alpha Wann et Khali. La soirée mettra également en avant plusieurs associations venant en aide aux populations sur le terrain.

Concerts caritatifs, disques dédiés, ou prises de parole sur scène : ce nouvel élan de solidarité fait écho à plus de cinq mois de mobilisation du monde de la musique, appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Solidarité Palestine, le 22 mai au Zénith (Paris)

Après le très explicite “LUNCH”, Billie Eilish se confie sur sa sexualité

Tout a commencé sous le ciel californien, au premier week-end du festival Coachella. Après une puissante et symbolique apparition aux côtés de Lana Del Rey – celle-ci l’a invitée à monter sur scène pour interpréter en duo leurs deux premiers singles respectifs, Video Games et Ocean Eyes –, Billie Eilish a convoqué quelques chanceux pour une soirée surprise.

“J’organise une fête au Do Lab, à plus”, lâche-t-elle le jour-même en story sur son compte Instagram. Le soir, la chanteuse dévoile les titres L’AMOUR DE MA VIE, CHIHIRO – déjà évoqués lors d’un entretien avec Zane Lowe – et LUNCH, extraits de son prochain album Hit Me Hard And Soft. Captés par la foule, les enregistrements basse qualité se retrouvent rapidement sur les réseaux.

Et LUNCH a particulièrement attiré l’attention pour ses paroles pour le moins explicites : “I could eat that girl for lunch / Yeah, she dances on my tongue / Tastes like she might be the one / And I can never get enough” (“Je pourrais manger cette fille pour le déjeuner / Ouais, elle danse sur ma langue / Elle a le goût d’être la bonne / Et je n’en ai jamais assez”). Dans un entretien fleuve pour le magazine Rolling Stone publiée le 24 avril, la musicienne s’est confiée sur son rapport au sexe et son attirance pour les femmes. Si elle avait assuré en novembre dans un entretien à Variety être “attirée” par les filles, Billie Eilish profite de cette interview pour préciser sa pensée : “Il faut du temps pour se trouver soi-même, et c’est très injuste la manière dont Internet vous intimide pour que vous parliez de qui vous êtes et de ce que vous êtes”, faisant référence à toutes les réactions qui ont suivi.

“Je parle de sexe dès que j’en ai l’occasion”

Au cours de l’entretien, l’artiste évoque de nouveau son attirance pour les femmes : “J’ai été amoureuse des filles toute ma vie, mais je ne réalisais pas – jusqu’à ce que, l’année dernière, je comprenne que je voulais mettre mon visage dans un vagin.”

Elle confie également aborder le sexe comme un moyen de décompresser, et la masturbation comme une manière de combattre ses complexes, notamment sa dysmorphie corporelle dont elle a souffert “toute (s)a vie”. Surtout, l’artiste regrette les tabous et le silence autour du plaisir féminin : “En tant que femme, je sais que c’est perçu de manière tellement bizarre. Les gens sont tellement mal à l’aise lorsqu’ils en parlent, et bizarres lorsque les femmes sont très à l’aise dans leur sexualité et qu’elles communiquent à ce sujet. Je pense qu’il est tellement mal vu d’en parler, et je pense que cela devrait changer.”

À l’approche de la sortie de son nouveau disque, Billie assure “aimer les garçons et les filles”, et insiste : “S’il vous plaît, laissez-moi tranquille à ce sujet.” Hit Me Hard And Soft est son troisième album studio, il sera disponible le 17 mai.

Voici la programmation des Inrocks Super Club du 29 mai 2024

Arthur Fu Bandini

Arthur Fu Bandini se situe au croisement de la pop et du rock, tout en empruntant son inspiration à la chanson française avec une voix rappelant parfois celle de Léo Ferré ou encore de Arthur Teboul de Feu! Chatterton. En studio, l’artiste se veut introspectif, écrit et compose à l’aide d’une guitare et d’un synthé pour mettre en musique ses hésitations, ses sentiments et sa résilience. En découle un tout premier single, L’Être à vous, sorti l’an passé, suivi de plusieurs dates francophones. Cette fois, c’est à La Boule Noire qu’il nous donne rendez-vous, décidé à ramener sa chanson française au centre de la scène.

Atsuko Chiba

Chez le groupe montréalais Atsuko Chiba, on aime prendre le temps. Sur leur dernier album Water, It Feels Like It’s Growing (composé en temps de pandémie avec des morceaux étirés dépassant souvent les cinq minutes), il faut saisir la dimension planante qu’insuffle le groupe, sur fond de post-rock et d’embruns psychédéliques grisants. Sur scène, le groupe attache autant d’importance à la musique qu’à tout ce qu’il y a autour. Des vidéos projetées à la lumière, tout est réuni pour s’abandonner et voyager dans leur univers. Après des tournées nord-américaines et quelques dates outre-Manche, c’est à la Boule Noire à Paris qu’on rencontrera Atsuko Chiba.

Hot Garbage

Voilà près de dix ans qu’ils et elles emmènent leur public en terres arides et crépusculaires, au gré d’explorations psyché, obscures, à la lisière du sépulcral. Formé en 2015 à Toronto, Hot Garbage se plaît à planter le décor d’une époque en proie au tumulte, à grand renfort de guitares passées à la moulinette des pédales fuzz, de sombres orgues et de voix impénétrables. Un alliage sonore que l’on retrouve notamment dans le récent Precious Dream (2024), façonné aux côtés du producteur Graham Walsh. Après avoir défilé sur les scènes canadiennes, américaines, britanniques – entre autres –, Alessandro Carlevaris (guitare), sa sœur Juliana (basse), Dylan Gamble (claviers) et Mark Henein (batterie) prendront d’assaut la scène des Inrocks Super Club le 29 mai.

Les Inrocks Super Club le 29 mai à La Boule Noire, avec Arthur Fu Bandini, Atsuko Chiba et Hot Garbage. Vous pouvez déjà réserver vos billets à cette adresse. 

Nilüfer Yanya poursuit sa course avec “Like I Say (I runaway)”

Deux ans après la sortie d’une version amplifiée de son album Painless, la chanteuse et compositrice britannique Nilüfer Yanya revient avec un nouveau single, Like I Say (I Runaway). Habituée à mélanger les genres, parfois inspirée par le R&B, d’autres fois attachée à la drum and bass, la musicienne se cantonne ici à ses éternelles notes de guitare, qui ne la quittent plus depuis ses débuts.

Leurs grondements métalliques lâchés sur le refrain accompagnent la voix enveloppante de la Londonienne, et rythment sa course sur le clip, sorti dans la foulée. Il s’agit de son premier titre sorti sous la bannière du label Ninja Tune (Metronomy, Jayda G), chez qui Nilüfer Yanya vient tout juste de signer.

Los Bitchos font scintiller les synthés sur le titre disco “La Bomba”

C’est en tenues à paillettes, ambiance disco 80’s, que les quatre musiciennes de Los Bitchos réapparaissent, un petit peu plus d’un an après la sortie du maxi Pah!, précédant leur premier album Let The Festivities Begin! Et une chose est sûre, Serra Petale (guitare), Agustina Ruiz (synthé / keytar), Josefine Jonsson (basse) et Nic Crawshaw (batterie) ont encore et toujours le sens de la fête. Celles-ci dévoilent aujourd’hui La Bomba, hommage évident au disco bouillonnant de Boney M et Anita Ward, où les synthés explosifs se mêlent à une batterie euphorisante.

“La Bomba est une explosion d’énergie et de puissance ! C’est une chanson tellement amusante – nous avons commencé à la jouer dans des festivals l’été dernier et l’énergie était si bonne !”, assure le groupe, qui profite de cette nouvelle sortie pour annoncer une grande tournée française et européenne, et donne rendez-vous le 12 novembre à La Cigale et le 7 décembre à l’Aeronef de Lille.

Lambrini Girls scande la question du genre sur “Body of Mine”

“Wonder what my pronouns are / Not that you ever would ask / But nothing ever seems to stick / If my gender is so radical / I’d rather be invisible / If I can never fit the mould” ( “Je me demande quels sont mes pronoms / Non pas que vous demandiez jamais / Mais rien ne semble jamais coller / Si mon genre est si radical / Je préférerais être invisible / Si je ne peux jamais entrer dans le moule”), scande comme un hymne Phoebe Lunny, moitié du duo queer Lambrini Girls, encore et toujours en proie à un post-punk du futur sur son nouveau single Body of Mine. Un titre bouillonnant qui rappellera à certain·es leur prestation mémorable aux Inrocks Festival, où leurs textes incendiaires et leur énergie a décapé le plancher du Centquatre.

Le groupe de Brighton (avec Lilly Macieira à la basse) n’a pas abandonné la ferveur que l’on retrouve sur God’s Country – vrai camouflet à la monarchie et à l’extrême droite sorti à la mi-février – et évoque cette fois, dans ce nouveau single volontairement introspectif, la question du genre dans un monde de plus en plus binaire. “Alors que beaucoup de nos chansons sont des critiques de problèmes de société, Body of Mine est un peu plus personnel. Ce morceau parle du fait d’essayer de se connecter à son identité de genre, de comment on peut ne pas sentir totalement soi-même, et du combat que cela peut être d’essayer d’y arriver”, développe le duo dans un communiqué. Dans la foulée, les deux titres Body of Mine et God’s Country sont sortis en physique, en format vinyle 7 pouces. Lambrini Girls se prépare notamment à ouvrir la tournée d’Amyl and the Sniffers aux États-Unis.

Metronomy de retour avec un EP et un nouvel extrait en écoute

Metronomy, emmené par Joseph Mount, vient de dévoiler With Balance, où l’artiste s’entoure de Naima Bock – échappée de Goat Girl – et du musicien britannique Joshua Idehen. L’extrait figure au générique d’un nouvel EP, Posse EP Volume 2, suite logique d’un premier disque du même nom sorti en 2021. Metronomy signe ainsi un nouveau chapitre dans sa carrière, puisque Posse EP Volume 2 marque une nouvelle relation de la formation avec le label indépendant Ninja Tune, chez qui les Anglais ont récemment signé.

Prévu pour le 12 juillet prochain, l’EP affiche cinq titres – dont Nice Town et With Balance –, tous enrichis par de de belles collaborations avec Faux Real, Nourished by Time, Lynks, SPIDER, Master Peace et TaliaBle. “Plus je je bosse avec d’autres personnes, plus je suis excité à l’idée de refaire ma propre musique, explique Mount dans un communiqué. Pour moi, c’est une façon de me séparer de ce que j’ai fait au cours des 20 dernières années.”

Les cinq de Fat Dog annoncent leur premier album, “WOOF” et dévoilent un nouveau single

Les murs du Centquatre s’en souviennent probablement. Aux Inrocks Festival, la bande emmenée par Joe Love avait fait sensation avec ses stage diving et autres pogos énergiques. Depuis leur première apparition et la sortie récente d’un premier maxi, les yeux de la scène rock britannique se tournent vers Fat Dog. Le groupe, en proie à un punk rock bondissant, vient d’annoncer la sortie de son tout premier disque, WOOF.

Huit mois après la sortie de leur premier single, King of the Slugs, Fat Dog livre Running ainsi qu’un nouveau clip, et ajoute une nouvelle ligne au tracklisting de l’album, dont la sortie est annoncée pour le 6 septembre prochain.

Le groupe entamera bientôt une tournée des festivals – Printemps de Bourges le 26 avril, Art Rock à Saint-Brieuc le 18 mai, La Route du Rock à Saint-Malo le 16 août – et plusieurs dates prévues à l’automne, dont un passage à Paris, au Petit Bain, le 5 octobre, sont déjà annoncées.

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