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Festival de Cannes 2024 : voici la sélection officielle

“Une édition exceptionnelle, le festival de tous les records.” C’est par ces qualificatifs au bord de la crânerie qu’Iris Knobloch a défendu le bilan de l’édition 2023 du Festival de Cannes (fréquentation sans précédent, sacre des films primés par les Oscars etc.), ne manquant pas de rappeler dans le même temps que cette édition était aussi la première dont elle avait la charge de présidente. Le rappel d’une telle réussite ne manquait pas de mettre une pression particulière sur l’annonce de la nouvelle sélection officielle par Thierry Frémaux, avec qui la présidente constitue un tandem célébrant ses “noces de coton”, une matière “douce et résistante” comme leur association, selon ses mots malicieux.

Pourvu qu’elle soit douce

De fait, sur le papier, la sélection officielle est prometteuse. Elle combine avec un sens aigu des équilibres des paris audacieux sur de jeunes cinéastes encore peu connues propulsées en Compétition (Payal Kapadia, Coralie Fargeat, Agathe Riedinger…), des cinéastes aimés pour la première fois en compète (Miguel Gomes) ou qu’on se plait à y retrouver (Jia Zhangke, Christophe Honoré, David Cronenberg…). Seul deux anciens palmés concourent à nouveau : Jacques Audiard (neuf ans après Dheepan, avec un film qualifié par Thierry Fremaux de comédie musicale dans le milieu du Cartel) et Francis Ford Coppola (le seul doublement palmé, en 1974 pour Conversation secrète et en 1979 pour Apocalypse Now).

C’est dans l’air, c’est nécessaire

Le reste de la Sélection officielle, comprenant pas moins de quatre sections hors compétition, parait désormais s’attacher à faire entrer tout le cinéma : des films d’action asiatiques (en séances de minuit), des films à grand spectacle américains (le western de Kevin Costner, le dernier Mad Max de Georges Miller), la plus grosse production chinoise de l’année (avec l’ex-star de Wong Kar-wai, Zhang Yiyi), des réalisateurs français qui ont déjà connu la compète (les Larrieu, Alain Guiraudie, Leos Carax pour un projet atypique de 40 minutes), la comédie féministe de Noémie Merlant écrite avec Céline Sciamma, un documentaire de Yolande Zauberman sur des personnes transgenres de Gaza, la première réalisation de Laetitia Dosch, des films venus de cinématographies peu profuses comme l’Arabie Saoudite, la Zambie ou la Somalie.

À qui tendre la main ?

Ces annonces sont appelées à être complétées dans les prochains jours, comme l’a rappelé Thierry Frémaux. À ce stade, on note l’absence de films qui revenaient beaucoup dans les pronostics : Emmanuelle d’Audrey Diwan – qui pourrait venir renforcer la diversité de genre d’une Compétition qui ne comporte pour l’instant que quatre réalisatrices (moins que l’an dernier, où on en comptait sept) –, Spectateurs ! d’Arnaud Desplechin, le nouveau film d’Albert Serra ou encore ceux d’Emmanuel Mouret, Lucas Guadagnino, Patricia Mazuy. Notons que la sélection comprend souvent un film d’animation familial : Vice Versa 2, pas encore annoncé, pourrait pourvoir cette case. Mais aussi une grosse production française hors-compétition : dans cet emploi, on attendait Le comte de Monte-Cristo, voire Monsieur Aznavour avec Tahar Rahim (L’amour ouf de Gilles Lellouche – qui n’est, semble-t-il, ni le remake de L’Amour fou de Jacques Rivette, ni l’adaptation de L’Amour fou d’André Breton – a lui carrément été pris en compétition).

Ces annonces seront complétées lundi et mardi par la révélation des sélections de La Quinzaine des cinéastes et de la Semaine de la critique.

Compétition officielle :

The Apprentice d’Ali Abbasi

Motel Destino de Karim Aïnouz

Bird d’Andrea Arnold

Emilia Perez de Jacques Audiard 

Anora de Sean Baker

Megalopolis de Francis Ford Coppola

Les linceuls de David Cronenberg

The substance de Coralie Fargeat

Grand Tour de Miguel Gomes

Marcello Mio de Christophe Honoré

Feng Liu Yi Dai (Caught by the tides) de Jia Zhang-Ke

All we imagine as light de Payal Kapadia

Kind of Kindness de Yórgos Lánthimos 

L’amour ouf de Gilles Lellouche

Diamant brut d’Agathe Riedinger (1er film)

Oh Canada de Paul Schrader

Limonov de Kirill Serebrennikov

Parthenope de Paolo Sorrentino

Pigen Med Nalen (The girl with the needle) de Magnus Von Horn (1er film)

Un Certain regard :

Norah de Tawfik Alzaidi

The shameless de Konstantin Bojanov

Le royaume de Julien Colonna (1er film)

Vingt Dieux ! de Louise Courvoisier (1er film)

Le procès du chien de Laetitia Dosch (1er film)

Gou Zhan (Blackdog) de Guan Hu

The village next to the paradise de Mo Harawe

September Says de Ariane Labed (1er film)

L’histoire de Souleyman de Boris Lojkine

Les Damnés de Robert Minervini 

On becoming a guinea fowl de Rungano Nyoni

Boku no Ohisama (My Sunshine) d’Hiroshi Okuyama

Santosh de Sandhya Suri

Viet and nam de Trương Minh Quý

Armand d’Halfdan Ullmann Tøndel (1er film)

Hors compétition :

Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux

Horizon, An American Saga de Kevin Costner

Furiosa : une saga Mad Max de George Miller

She’s got no name de Chan Peter Ho-Sun

Rumours d’Evan et Galen Johnson et Guy Maddin

Séances de minuit :

Twilight of the Warriors : Walled in de Soi Cheang

I, the executioner de Seung Wan Ryoo

The swimmer de Lorcan Finnegan

Les femmes au balcon de Noémie Merlant

Cannes Première :

Miséricorde d’Alain Guiraudie

C’est pas moi de Leos Carax

Everybody loves Touda de Nabil Ayouch

En fanfare de Emmanuel Courcol

Rendez-vous avec Pol Pot de Rithy Panh

Le roman de Jim d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Séances spéciales :

La belle de Gaza de Yolande Zauberman

Apprendre de Claire Simon

L’invasion de Sergei Loznitsa

Ernest Cole de Raoul Peck

Le fil de Daniel Auteuil

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